La France est entrée en veille saisonnière canicule

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Le plan canicule est déclenché le 1er juin de chaque année. Dans ce cadre, le ministère de la Santé met en place un dispositif d’information et de prévention des risques liés aux fortes chaleurs.

Le temps n’est pas au beau fixe tous les jours mais cela n’empêche pas le ministère de la Santé d’activer, comme chaque année, le Plan National Canicule avec son premier niveau de « veille saisonnière » (carte de vigilance verte). Car durant la période estivale, la France peut être confrontée à des épisodes de canicule, qui se caractérisent par des températures très élevées le jour et la nuit se prolongeant au moins trois jours consécutifs.

Le Plan National Canicule 2017 est organisé en quatre niveaux d’alerte, qui correspondent chacun à des actions de prévention et de gestion spécifiques. Ce premier niveau correspond à l’activation d’une veille saisonnière et comporte notamment la mise en œuvre d’un dispositif d’information préventive. Il se caractérise par la mobilisation en amont des services de l’Etat en région (préfectures, ARS…).

Ces derniers mettent en place des actions de prévention et de communication adaptées et renforcées, pour la population et notamment pour les personnes les plus vulnérables (personnes âgées, isolées, en situation de handicap, de précarité ou sans abri, avec des pathologies préexistantes, femmes enceintes, jeunes enfants, travailleurs en extérieur…).

« Chaque commune met en place un registre nominatif pour répertorier les personnes âgées et les personnes en situation de handicap qui en font la demande. Les personnes inscrites seront contactées et suivies en cas de fortes chaleurs. », indique le ministère de la Santé.
Les différents niveaux d’alerte

Le second niveau « avertissement chaleur », correspond à l’apparition d’un pic de chaleur intense au-dessus des seuils d’alerte mais limité à un ou deux jours qui nécessite tout de même une attention, voire des mesures particulières notamment en cas de chassé-croisé de vacanciers sur les routes ou d’événements sportifs de grande ampleur.

En cas de déclenchement du niveau 3 « alerte canicule » dans un ou plusieurs département(s), ce dispositif national peut comprendre le renforcement du numéro « canicule info service » (0 800 06 66 66), la diffusion sur instruction du ministre chargé de la santé d’un spot télévisé ainsi que des spots radio et la mise en œuvre d’actions de partenariat avec les associations.

Enfin, le niveau 4 « mobilisation maximale » correspond à une canicule avérée exceptionnelle, très intense et durable, avec des conséquences dans différents secteurs (sécheresse, approvisionnement en eau potable, saturation des hôpitaux…). Le Plan National Canicule a été élaboré en 2004, après la canicule exceptionnelle de l’été 2003 qui avait entraîné une surmortalité estimée à près de 15 000 décès.
Les principales recommandations en cas de fortes chaleurs

Selon le ministère de la Santé, « la France n’avait jamais été confrontée à de telles conséquences sanitaires engendrées par une canicule ». Outre deux autres épisodes connus en 2006 et 2015, la saison estivale 2016 a été atypique avec une succession de quatre épisodes de vagues de chaleur entre mi-juillet et mi-septembre. Santé publique France avait recensé près de 700 décès en excès lors du premier épisode de canicule (17 au 20 juillet 2016).

Dès les premiers jours de chaleur, un risque pour la santé est présent car elle peut entraîner des accidents graves et même mortels, comme la déshydratation ou le coup de chaleur. Des gestes simples permettent de les éviter, à adopter avant les premiers signes de souffrance corporelle (crampes, maux de tête, fièvre, vertiges, propos incohérents). Il est ainsi recommandé de boire régulièrement de l’eau sans attendre d’avoir soif et de se rafraîchir le corps plusieurs fois par jour.

De même, le logement doit être maintenu au frais (fenêtres et volets fermés la journée, ouverts le soir et la nuit s’il fait plus frais) et à l’inverse, la consommation d’alcool est à éviter, tout comme les efforts physiques et les sorties aux heures les plus chaudes: les lieux frais sont à privilégier (musée, cinéma, bibliothèque municipale, supermarché).

En cas de traitement médicamenteux régulier, il ne faut pas hésiter à demander conseils auprès d’un médecin car une adaptation de doses peut être recommandée. Les personnes âgées, isolées ou handicapées peuvent se faire connaître auprès des services municipaux pour figurer sur le registre communal afin que des équipes d’aide puissent leur venir en aide.

http://www.santemagazine.fr

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