Affaire Maëlys : ce que les experts cherchent encore

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Après les aveux de Nordahl Lelandais, les gendarmes espèrent avoir éclairci les circonstances de la mort de la fillette Maëlys d’ici trois à quatre semaines.

Les événement liés à la mort de la petite Maëlys, tuée par Nordahl Lelandais le 27 août 2017, devraient être bientôt clarifiés. L’ensemble des ossements et les vêtements de l’enfant de 8 ans ont été retrouvés jeudi 15 février, après plusieurs heures de recherche, au fond d’un ravin à Saint-Franc (Savoie). Les enquêteurs s’y sont pris à deux fois : une petite partie du corps avait été séparée du reste et dispersée, sans doute en raison d’un glissement de terrain lié à l’état du sol gorgé d’eau. Les experts de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN), qui vont multiplier les analyses, ont tout mis sous protection, ecrit Lejdd.fr.

Cette première étape est rendue nécessaire par le milieu humide dans lequel a reposé, pendant près de six mois, le corps de la jeune victime. « Avant de pouvoir recueillir de l’ADN et passer à l’exploitation des traces biologiques, explique le colonel Patrick Touron, directeur de l’IRCGN, nous devons sécuriser tout ce qui a été recueilli. » Ensuite, les expertises permettront peut-être d’élucider comment Maëlys est morte. Nordahl Lelandais, lors de ses déclarations faites le 14 février devant les juges d’instruction à Grenoble (Isère), a évoqué un « accident », sans plus de précisions. A l’aide de leurs moyens techniques, les enquêteurs pourront toutefois déceler des signes d’éventuelles violences. Ce n’est qu’à l’issue de ce travail minutieux qu’ils pourront restituer le corps à la famille.

Depuis le début des investigations, les quelque 230 gendarmes scientifiques de l’IRCGN ont joué un rôle déterminant. Dès le 1er septembre, soit quatre jours après la disparition de la fillette lors d’une fête de mariage, ils avaient repéré une trace ADN de l’enfant dans le véhicule de celui qui n’est alors qu’un suspect, Nordahl Lelandais. Lorsqu’ils se rendent compte que l’Audi a été nettoyée de fond en comble, ils procèdent à une deuxième inspection. « Dans de tels cas, nous pouvons tout de même encore trouver des traces secondaires. Nous avons écarté les parties les plus accessibles de la voiture, puis on a démonté le reste. On a alors découvert des microprojections de sang sur le tapis de sol. » Une fois repérées, grâce à des systèmes d’éclairage puissants, elles ont été prélevées. Les experts ont alors procédé à un nettoyage des cellules et à l’isolement de l’ADN. Confronté à ce résultat par son avocat, Nordahl Lelandais est passé aux aveux. L’ancien militaire de 34 ans a été hospitalisé vendredi soir près de Lyon, sur décision des médecins.

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