ESCALQUENS – Expérimentation du militantisme sans tracts

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Alors que la vague de froid semblait tout juste passée, des groupes d’action France Insoumise de la Haute-Garonne s’étaient donné rendez-vous ce week-end de Mars pour partir à l’assaut de l’espace public avec les techniques de militantisme « sans tracts » – moyennant une formation théorico-pratique organisée le jour même.

Au programme du matin : choix du lieu d’expérimentation, qui se portera sur le marché de Saint-Orens, non loin de là et qui avait l’avantage… d’avoir lieu le samedi matin ! Avec la technique des « brigades mobiles », les insoumis·es se dispersent dans le marché, et arborent des messages intrigants : « Qu’est-ce qui vous rend heureux ? »,« Qu’est-ce qui vous met en colère ? », « Vivre à Saint-Orens c’est … », « La dernière fois que je me suis senti.e trahi.e … », « L’égalité, de toute façon ça n’existera jamais … » – parfois provocantes donc, ironiques, ou tout simplement propices à déclencher du récit de vie et de la conversation politique.

Cela ne tarde pas, les petits binômes au bout de 10 minutes sont tous lancés dans des discussions en tout genre, mais qui contiennent toutes de la matière politique. On y apprend par exemple que les loyers montent dans cette petite commune périurbaine que les travailleur·se·s toulousain·e·s sont de plus en plus à investir étant donné les prix du logement dans l’agglomération. Mais que la desserte en transports en commun ne suit pas … D’autres livrent leur colère. Macron n’est jamais bien loin quand il s’agit de raconter « la dernière fois qu’on s’est senti·e trahi·e »

La fin de matinée est consacrée à un débriefing de l’exercice, de retour à la salle, puis à une petite séance de Théâtre de l’Opprimé – photos publiées avec l’accord des insoumis·es qui y figurent ! N’ayons pas peur du ridicule entre nous ! – pour illustrer le processus de « conscientisation » au coeur de la stratégie d’éducation populaire.

Enfin, c’est le moment de se jeter dans le grand bain : l’après-midi expérimentation d’un outil un poil plus sophistiqué : le porteur de parole. Et là encore, pas la peine de s’attarder sur trop de théorie : avec les conseils du formateur du pôle « Militer sans tracts », les insoumis·es mettent le cap sur Toulouse (quartier Jaurès) plus fréquentée le samedi après-midi – d’autant que le soleil a fait sa réapparition magistrale ce jour-là – et installent leur dispositif dans la rue piétonne.

Dès les premiers quarts d’heure, les discussions se déploient et la magie de l’éducation populaire opère ! La France Insoumise, recueille, écoute et construit à partir des colères, pour mettre en oeuvre toujours plus d’implication citoyenne dans la bataille politique.

A votre tour d’expérimenter, en sollicitant une formation auprès du pôle « Militer sans tracts » !

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