Européennes : la France insoumise adopte un programme de « combats »

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12 décembre 2018 dans A la Une – Européennes 2019, Actualités du mouvement, Matthias Tavel
Article de Matthias Tavel, candidat aux élections européennes, publié dans l’Heure du Peuple le 8 décembre 2018.

« Mettre la souveraineté du peuple au cœur de l’Europe face au verrouillage du jeu politique » ainsi s’intitule le premier des douze « combats européens » que la France insoumis met à son programme en vue des élections européennes de mai 2019. Difficile de ne pas y voir un écho au mouvement des Gilets jaunes. Surtout que le second combat prévoit de lutte pour « retrouver la liberté d’investir en faveur du progrès social et écologique face aux diktats austéritaires de Bruxelles ».

Signe de la continuité avec la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, ce programme aura pour titre « L’Avenir en commun, en Europe aussi ! ». Les membres de la France insoumise ont très largement adopté le texte. 93,4 % l’ont approuvé lors d’un vote, organisé en ligne en amont de la convention réunie à Bordeaux les 8 et 9 décembre.

Dans le détail, ce programme reprend de nombreuses propositions portées en 2017 en proposant de les porter également au niveau européen. C’est le cas concernant l’instauration d’un référendum permettant de révoquer les députés et commissaires européens en cours de mandat, l’interdiction du pesticide glyphosate, l’abrogation de la directive sur le travail détachés ou le rejet des accords de libre-échange pour instaurer un protectionnisme solidaire.

Le document reprend également à son compte l’idée de « sortie des traités européens actuels » par la stratégie « plan A / plan B » et la désobéissance. Les futurs députés européens insoumis proposeront par exemple « que soit engagée la procédure de révision des traités prévue par l’article 48 du traité sur l’Union européenne pour aboutir à un nouveau traité fondateur », manière de préparer le terrain en vue des futurs batailles en France.

Les insoumis portent également un important volant visant à « étendre les droits et libertés ». Ils veulent notamment « appliquer le principe de laïcité aux institutions de l’Union européenne », faire « reconnaître le droit à la contraception, à l’avortement et à la fin de vie assistée dans toute l’UE comme droits fondamentaux » et ils reprennent à leur compte l’idée d’appliquer « la clause de l’européenne la plus favorisée » pour en finir avec les inégalités entre les femmes et les hommes.

Au-delà de son contenu programmatique, le texte dessine aussi une feuille de route pour les futurs élus : « ce seront des élu.e.s pour informer, accompagner les luttes, protéger les lanceurs d’alerte et débusquer les lobbies », et être « des porte-paroles de nos idées face à la Commission européenne à Bruxelles et face à Macron en France ».

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