Interrogée par une Française, Edouard Philippe est revenu mercredi soir sur la phrase d’Emmanuel Macron qui avait encouragé en septembre un chômeur à « traverser la rue » pour « trouver du travail ». « Vous avez remarqué que moi, j’essaie de faire toujours très attention à la façon dont je m’exprime », a expliqué le Premier ministre.
Le Premier ministre Edouard Philippe a marqué sa différence avec Emmanuel Macron mercredi sur son usage de la parole, déclarant faire pour sa part « toujours très attention à la façon » dont il s’exprime. Il réagissait au témoignage, dans l’émission La Grande explication sur LCI et RTL, d’une ancienne chômeuse de longue durée, qui s’est dite « choquée » par la petite phrase du chef de l’Etat lorsque celui-ci avait enjoint un chômeur en septembre à l’Elysée à « traverser la rue » pour « trouver du travail ».
« Je comprends très bien que cette expression vous ait choquée », a répondu Edouard Philippe. « Vous avez remarqué que moi, j’essaie de faire toujours très attention à la façon dont je m’exprime, parce que je sais qu’une phrase qui n’est pas forcément scandaleuse prononcée à un endroit, […] peut donner ensuite quelque chose qui est évidemment choquant, parce qu’on va dire, ‘Mais il a dit ça de tout le monde pour tous les problèmes' ».
Emmanuel Macron avait été interpellé sur cette phrase par des maires le 15 janvier
Le Premier ministre a dit « comprendre très bien que ce soit difficile de retrouver un emploi ». Il a néanmoins expliqué les propos d’Emmanuel Macron: « Peut-être dans le cas du jeune homme qui se trouvait en face du président de la République à cet endroit-là, on avait quelqu’un qui était formé, jeune, et le président a voulu dire ‘En ce moment il y a des créations d’emplois, on doit pouvoir trouver un emploi’. »
Interpellé par des maires le 15 janvier, Emmanuel Macron était lui-même revenu sur la petite phrase, souvent citée par ses opposants et les Gilets jaunes comme exemple d’arrogance et de déconnexion : « Parfois on fait des caricatures, en pensant que ce qu’on dit un moment à quelqu’un, de bonne foi, ce serait un message vers tous les Français », avait-il regretté.