Emmanuel Macron s’invite lors d’un débat et refuse de porter un collier orné d’un mini gilet jaune

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Lors d’un grand débat « au féminin » à Pessac (Gironde) où il s’était rendu par surprise, Emmanuel Macron a eu un échange vif avec une femme se revendiquant Gilet jaune.

En visite surprise dans un grand débat « au féminin » organisé à Pessac en Gironde, Emmanuel Macron a eu un vif échange avec une femme qui se revendiquait Gilet jaune. « Quand j’ai vu sur BFMTV que vous veniez, j’ai pris ma voiture » pour venir, a-t-elle lancé devant les 400 femmes réunies dans le gymnase. Applaudie par une partie de la salle, elle s’est alors avancée vers le Président et lui a tendu un collier orné d’un gilet fluo miniature. Emmanuel Macron l’a alors repoussé avec le sourire entamant un dialogue avec elle.

« Si vous me l’offrez, je le prends » mais « je suis le président de toutes les Françaises et tous les Français, et j’ai le droit de ne pas mettre un collier gilet jaune et de ne pas mettre un gilet jaune », s’est-il justifié. Le chef de l’Etat a ensuite insisté sur les mesures annoncées par son gouvernement depuis le mois de décembre. Si la femme qui était intervenue n’a pas semblé convaincue, Emmanuel Macron lui a serré la main à la fin de l’échange sous les applaudissements.

Comme les médias interviewaient ensuite la femme dans un coin du gymnase, le bruit qui perturbait le débat a agacé le chef de l’État qui leur a demandé de « ne pas faire de show télévisé ». Sur quoi la femme a quitté la salle.

Macron dénonce le « cynisme » de Ford
Lors du reste de la soirée, le président de la République a été interrogé sur plusieurs sujets dont le sort de l’usine Ford de Blanquefort. Il a critiqué le cynisme du constructeur qui a refusé une dernière offre de reprise. « L’État s’est battu, compte tenu des efforts mobilisés, s’il y avait eu un autre repreneur, je pense véritablement qu’on l’aurait eu », a assuré Emmanuel Macron, en promettant « un dispositif de suivi et d’accompagnement ».

Auparavant, interpellé lors d’un bain de foule par un père de famille, dont le « fils, qui est bac+5, cherche du travail depuis neuf mois », qui s’insurgeait contre la petite phrase du président, à la fin de l’été, qui promettait à un chômeur de lui trouver un emploi en traversant la rue, le chef de l’État a plaidé un propos « sorti de son contexte ». « Je ne suis pas le personnage qu’on a voulu caricaturer : je vais toujours vers les gens et je parle très librement », s’est justifié Emmanuel Macron, qui revenait pour la première fois sur cette polémique en son temps abondamment alimentée.

« J’ai dit, les cafés-restaurants de l’autre côté de la rue – ce qui est vrai – embauchent (dans le quartier parisien de) Montparnasse, il y en a plein. Et c’est vrai. Donc je n’ai pas dit pour toutes les rues de France et de Navarre, je connais suffisamment bien le pays pour que ça ne soit pas le cas », a-t-il encore développé, regrettant « cinq minutes … sorties de leur contexte ».

Des « mécanismes de garantie » pour les paiements de pensions alimentaires non-honorés
Le chef de l’État s’est par ailleurs rendu, toujours sans être annoncé et accompagné notamment de Marlène Schiappa et de Sébastien Lecornu, dans un centre social de Bordeaux qui aide les projets professionnels des parents isolés en difficultés, l’un des problèmes identifiés par le grand débat.

Le président de la République en a profité pour proposer « des mécanismes de garantie » des paiements de pensions alimentaires non-honorés. « C’est-à-dire que pour – la plupart du temps, ce sont les mères qui sont seules et à qui la pension n’est pas payée – on ait un système où l’on puisse recouvrer beaucoup plus rapidement possible cet argent auprès des mauvais payeurs et qu’on puisse même avoir des mécanismes de garantie pour les accompagner », a-t-il développé.

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