Après l’ultimatum 1 du 16 mars, les Gilets jaunes ont lancé un nouvel ultimatum pour la journée de samedi, notamment à Paris. Les autorités craignent de nouvelles violences.
« L’objectif affiché des casseurs est clair : reproduire le 16 mars », date du premier « ultimatum » des Gilets jaunes qui avait été très violent, a déclaré vendredi Christophe Castaner. Le ministre de l’Intérieur a indiqué que « les casseurs seront à nouveau au rendez-vous » samedi lors de l’acte 23. Il a notamment cité les villes de Toulouse, Montpellier, Bordeaux et « tout particulièrement » Paris. Dans la capitale, plusieurs rendez-vous rassemblent déjà des milliers de personnes sur les réseaux sociaux. Le gouvernement et les forces de l’ordre s’attendent à un samedi noir.
Un bloc radical de 1.500 à 2.000 casseurs
Selon Le Point, qui révèle une note datée du 16 avril du préfet de police de Paris, Didier Lallement, évoque un samedi « de forte contestation ». « Un bloc radical de 1.500 à 2.000 personnes, composé d’ultra-jaunes et de membres de la mouvance contestataire, devrait chercher à faire dégénérer les rassemblements organisés dans la capitale par des déambulations erratiques parsemées d’actes violents et par des velléités d’exactions dans des lieux symboliques comme le secteur des Champs-Elysées et le plateau de l’Etoile », précise le texte.
« La forte activité observée sur les réseaux sociaux en prévision de cet événement, supérieure à celle observée en amont du 16 mars, présage d’une forte mobilisation. »
Des éléments « à haute potentialité violente »
L’arrêté de la préfecture de police à propos des lieux d’interdictions de manifester samedi dans la capitale – à savoir le secteur des Champs-Elysées et de Notre-Dame – fait également référence à la « présence attendue d’éléments à haute potentialité violente ». « Il existe des raisons sérieuses de penser que ces violences et dégradations sont susceptibles de se reproduire dans le secteur des Champs-Elysées », peut-on aussi y lire.
Concernant les abords de Notre-Dame, la préfecture a justifié sa décision car « certains appels invitent à des rassemblements, rendez-vous ou fins de parcours à proximité de la cathédrale ».
Le ministre Christophe Castaner a indiqué que « plus de 60.000 policiers et gendarmes seront mobilisés dans toute la France » pour « assurer la sécurité des Français et garantir la liberté de manifester sans danger ».