Emmanuel Macron sur Alexandre Benalla : « C’est trop facile de regretter »

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Pour la première fois, Emmanuel Macron est revenu précisément sur le cas d’Alexandre Benalla, lors de sa conférence de presse jeudi soir. Il a nié toute protection de l’Elysée par rapport à l’ancien garde du corps mis en examen.

Il a fallu attendre la dernière question mais le sujet Alexandre Benalla a finalement été évoqué lors de la conférence de presse tenue jeudi soir par Emmanuel Macron. Interrogé sur le fait de savoir s’il regrettait avoir engagé ce garde du corps à l’Elysée, le président de la République a pris son temps pour répondre. « C’est trop facile de regretter », a commencé Emmanuel Macron avant de préciser : « Est-ce que je regrette de l’avoir embauché à l’Élysée? Non, parce que je pense qu’au moment où j’ai été élu, connaissant ce jeune garçon qui avait du talent, connaissant son histoire, c’était extrêmement cohérent avec les valeurs que je porte. »

L’Elysée n’a pas protégé Alexandre Benalla, selon Emmanuel Macron
« C’est sans doute pour ça que je lui en veux encore plus encore », a poursuivi le chef de l’Etat qui n’était jamais revenu aussi précisément sur le sujet. « Il a fait des fautes très graves. Les sait-on toutes aujourd’hui? Je ne sais pas. » Alexandre Benalla est plusieurs fois mis en examen pour des violences commises et usurpation de la fonction de policier en marge du défilé parisien du 1er mai 2018 alors qu’il était chargé de mission à l’Elysée. Il est également poursuivi pour port et détention non autorisé d’armes et pour faux témoignage devant le Sénat alors qu’il était venu s’expliquer.

« Il n’a pas donné une bonne image mais il a le droit à la présomption d’innocence », a encore déclaré Emmanuel Macron jeudi soir. Le Président a toutefois insisté sur le fait qu' »il n’y a jamais eu de prébende pour Alexandre Benalla à l’Élysée, il n’a jamais été protégé par l’Elysée, qui l’a sanctionné, qui l’a ensuite licencié et qui n’a jamais cherché à le protéger à l’égard de quelque service administratif (que ce soit) ou du grand public ».

A l’origine, le garde du corps n’avait été que suspendu par le cabinet de l’Elysée et il avait fallu attendre les révélations du Monde pendant l’été pour que l’exécutif procède à son licenciement. En janvier, Mediapart avait également publié des enregistrements datés du 26 juillet, alors que l’affaire avait déjà éclaté, dans lesquels Alexandre Benalla se vantait d’avoir le soutien du président de la République et d’être conseillé par Ismaël Emilien, alors conseiller spécial d’Emmanuel Macron, pour sa communication. Des propos que l’Elysée avait ensuite démentis.

Le chef de l’Etat a dit ne pas regretter « les choix faits à d’autres moments », ajoutant : « Parce que je ne savais pas tout. » « Quand vous décidez d’employer quelqu’un, il y a une part de risque et la responsabilité qui va avec. C’est ma part de responsabilité, voilà, , a-t-il conclu. Mais on en a sans doute beaucoup fait sur cette affaire, peut-être trop. »

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