Intel sanctionne les principaux prêteurs en France

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La société de matériel informatique américaine Intel a compris le message. L’Union européenne souhaite que la production de puces en Europe soit plus indépendante de la Chine et de l’Asie. L’industrie automobile a obtenu cela en tant que loi sur les puces de l’UE. La loi européenne sur les puces mobilisera 43 milliards d’euros de fonds privés et publics d’ici 2030. Au premier tour, la Flandre, les Pays-Bas et la France mordent déjà la poussière. Assomme au premier coup.

Le 15 mars, Pat Gelsinger, le PDG du fabricant américain de semi-conducteurs Intel, a annoncé que son entreprise allait investir 80 milliards d’euros en Europe. La Flandre, qui travaille avec Intel depuis des décennies avec le Centre de recherche interuniversitaire Imec (depuis 2010, même avec beaucoup d’argent public pour les supercalculateurs ou le calcul haute performance HPC), ne tire rien de ces investissements. Les Allemands, les Irlandais, les Polonais, les Italiens et les Espagnols vont gérer la majeure partie des investissements.

C’est particulièrement élevé pour les Français. Les Excellences flamandes ne haussent même pas les épaules. Ce dernier est un vrai gotspe. « Brutal », comme on dit en anglais. Intel bénéficie depuis des décennies des grandes bourses européennes, belges et surtout flamandes pour la recherche. Est-ce le prix que des ministres, tels que Fientje Moerman et ses successeurs en matière de soutien à l’expansion, d’Affaires économiques ou d’innovation, sont prêts à payer pour être autorisés à envoyer des communiqués de presse avec la multinationale?

Se tenir dans l’ascenseur avec le patron d’une multinationale semble être le plus haut possible pour un ministre flamand et alors seulement s’il traite avec des subventions.

Ces derniers mois, j’ai demandé des interviews à Pat Gelsinger, le service de relations publiques d’Intel, et à Imec et à son PDG Luc Van den Hove. Je n’ai même pas eu de réponse. Alors que je suis les deux organisations depuis plus de 25 ans en tant que journaliste professionnel. J’ai visité plusieurs usines Intel aux États-Unis au cours de ma carrière. J’ai couvert des conférences de développeurs Intel en tant que journaliste et rédacteur en chef. J’ai toujours entretenu de bonnes relations avec Intel, Intel Europe Labs et leur société acquise Xircom. (Plus tard, Xircom a été renommé Intel Europe à Kontich et plus tard raccourci à Amsterdam pour des raisons de relations publiques et fiscales.)

L’empressement récurrent, avec lequel les politiciens abusent de ces sites et projets pour se rendre dans les colonnes des journaux et se frayer un chemin dans les nouvelles, est répugnant

Je suis également Imec et la Fondation Roger Van Overstraeten depuis des décennies. J’étais présent à l’ouverture d’Imec R & D à Eindhoven et également à des événements sur le campus High Tech d’Eindhoven où NXP, ASML et d’autres sociétés de puces sont actives. L’empressement récurrent avec lequel les politiciens abusent de ces sites et projets pour obtenir les colonnes des journaux et se frayer un chemin dans les nouvelles est répugnant. Des boîtes de subventions ont déjà été mises dans de tels projets. Des hordes de chercheurs et d’employés sont restés exemptés de cotisations sociales.

Cela signifie que d’autres employeurs sont autorisés à payer les coûts de sécurité sociale de cette caste de hauts revenus, composée de techniciens, d’avocats en propriété intellectuelle et de vendeurs. Avantages fiscaux tels que l’exonération de la retenue à la source, des règles spéciales pour les centres de coordination… des entreprises comme Intel, mais aussi d’autres entreprises avec lesquelles Imec coopère, recevaient toutes des millions par an. Sans oublier l’accès gratuit au vivier de talents de nos universités.

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