Le Stade de France, terrain de jeu des enfants malades

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Plusieurs champions ont encadré 3 000 jeunes à l’occasion de la 4e édition de la Journée Evasion organisée par l’association Premiers de cordée.

Après avoir timidement pris la pose pour la photo, Anis se jette dans les bras du champion de handball Thierry Omeyer. « Je ne regarde pas souvent ce sport à la télé, je préfère le foot, mais j’aime bien rencontrer les stars ! », s’exclame, la mine réjouie, l’adolescent de 11 ans. Ce mercredi au pied du Stade de France à Saint-Denis, 3 000 enfants malades ou handicapés de toute l’Ile-de-France sont invités à faire du sport au côté du gardien de but, jeune retraité de l’équipe de France.

Présents aussi, la patineuse Nathalie Péchalat, l’escrimeuse Laura Flessel, le nageur Yannick Agnel, la tenniswoman Tatiana Golovin ou encore le footballeur Sidney Govou encadrent une vingtaine d’ateliers tennis, rugby, golf, football, escalade ou encore surf. Ils ont répondu à l’appel de Premiers de cordée. Cette association dont les bureaux sont situés dans l’enceinte dionysienne intervient habituellement dans les hôpitaux pour promouvoir la pratique sportive auprès des plus jeunes. Elle organisait ce mercredi à Saint-Denis la 4e édition de sa « Journée évasion », un rendez-vous placé cette année sous le thème des JO, afin de soutenir la candidature parisienne à ceux de 2024.

« Le sport n’a pas vocation à soigner, mais il a des vertus et peut aider ces enfants à oublier pendant un temps leur maladie. Si on peut déjà réussir à les faire sourire, c’est gagné », glisse Thierry Omeyer, avant de reprendre sa tournée de selfies et d’autographes. Plus loin sur l’esplanade, Florian sort du ring les gants à la main. Son truc à lui, c’est la boxe, qu’il a pratiquée en club : « J’ai des problèmes d’énervement, alors ça me défoule, ça me libère », explique l’adolescent de 12 ans, venu d’Etrépagny (Eure). « C’est un bon sport pour apprendre à se canaliser, à apprendre les règles et être respectueux. La boxe c’est aussi le mental : ça peut aider à ne pas se laisser abattre », confirme Benjamin Gomis, le moniteur qui encadre la séance.

Abdelhafid s’arrête pour observer en compagnie de son fils de 6 ans, Omar, qui tend fièrement le diplôme qu’il vient d’obtenir. Il fait du sport chaque mardi, près de chez lui à Villejuif : « Du foot, du base-ball », énumère le garçonnet, atteint d’une maladie orpheline et habitué de l’hôpital Necker à Paris. « Cela nous fait du bien d’être là, à lui comme à moi. Le quotidien n’est pas facile. Cela nous sort de la routine. Ici, on profite à fond », confie le papa, arrivé d’Algérie avec son petit il y a deux ans. Grâce à Premiers de cordée, ils ont aussi pu visiter ensemble les coulisses du Stade de France, « un endroit mythique que je rêvais de découvrir », apprécie Abdelhafid.

Fuir un moment les blouses blanches pour enfiler la tenue de sport, c’est depuis 1999 la vocation de Premiers de cordée. « Depuis quatre ans, nous invitons les enfants et leurs parents dans ce lieu extraordinaire pour leur prouver que ce qui peut leur sembler inaccessible au regard de leur état physique ou psychique est possible. Par le sport, ils réalisent qu’ils sont véritablement vivants », souligne Marc Hofer, le président de l’association.

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