Arrivé quatrième lors du premier tour de l’élection présidentielle « à 600.000 voix près », le leader de la France insoumise a annoncé, il y a quelques jours, sa candidature aux législatives… à Marseille. Jean-Luc Mélenchon a tenté de justifier son choix, ce jeudi, dans l’Emission politique de France 2, non sans mal.
Alors qu’il a été sénateur dans l’Essonne et député européen dans le Sud-Ouest, c’est finalement à Marseille que Jean-Luc Mélenchon a décidé de présenter sa candidature pour les législatives du 11 et 18 juin prochain, où il affrontera le député socialiste sortant, Patrick Mennucci.
« Parce que j’ai changé de ligne stratégique sur ce qu’il y a lieu de faire »
Réfutant un « parachutage », l’ancien candidat à l’élection présidentielle s’est justifié en expliquant qu’il avait réalisé un de ses meilleurs scores la cité phocéenne. Pourtant, l’homme aurait pu présenter sa candidature à Hénin-Beaumont, où il avait été candidat en 2012, face à Marine Le Pen. « Je suis allé à Marseille sur une vision stratégique. J’ai choisi Marseille parmi les grandes villes dans lesquelles je suis arrivé en tête. J’aurais pu aller à Évry puisque je suis devant monsieur Valls. J’aurais pu aller au Havre, même, puisque je suis devant le Premier ministre » a-t-il expliqué répondant à une question de Léa Salamé. La journaliste lui demande alors pourquoi il ne s’est pas présenté à Hénin-Beaumont, face à Marine Le Pen : « Parce que j’ai changé de ligne stratégique sur ce qu’il y a lieu de faire » a répondu sèchement l’ancien candidat à la présidentielle.
Léa Salamé poursuit en insistant sur le score élevé du Front national à Hénin-Beaumont, contrairement à Marseille, Jean-Luc Mélenchon livre une explication floue : « J’ai une responsabilité politique. On le sait. On le voit aux résultats qu’il y a là. Le temps que les autres éclaircissent leur situation, c’est-à-dire le Parti socialiste, qui maintenant est partagé entre ceux qui une fois élus iront voter Macron et ceux qui ne voteront pas Macron. C’est mon plus grand problème. Vous vous souvenez que j’ai tendu la main à monsieur Hamon. Quand il a dit ‘il faut faire l’unité’, j’ai dit ‘bah oui, mais sortez du PS parce que sinon ça ne veut rien dire, ce sont les alliances tuyau de poêle’. Donc j’ai une responsabilité. Je me tournerai vers eux dès qu’ils auront fait la clarté entre eux. Moi, c’est simple, j’ai un programme […]. »