Finale Coupe de France. Jessica Houara: « je sens un engouement pour le Sco »

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Angevine de naissance et de cœur, et ex-joueuse du PSG, Jessica Houara-d’Hommeaux va vivre la finale de la Coupe de France avec des sentiments ambivalents. La joueuse de l’Olympique lyonnais nous livre son regard sur ce match et nous dévoile qui elle va encourager.

Vous êtes Angevine, supportrice du PSG, fille d’un fan de l’OM… Cette finale, c’est un cas de conscience ?

Comme à chaque Sco-PSG ! J’ai vécu mes premiers moments dans un stade à Jean-Bouin. J’ai le Sco dans le cœur… et le PSG également, depuis toute petite. Paris a gagné beaucoup de titres. Donc, allez, j’aimerais bien que le Sco ramène cette Coupe de France (sourire).

Jusqu’où allait votre passion pour le PSG ?

J’ai suivi mon frère, fan absolu. Je voulais faire comme lui. Il avait des maillots, qu’il me donnait quand ils étaient trop petits pour lui. J’ai grandi en regardant les Raï, Ginola, etc. Adolescente, ça a suivi son cours.

À l’époque, supporter le Sco en parallèle ne relevait pas de la concurrence…

C’est clair ! Le Sco était en Ligue 2. Mais là, j’allais au stade, soit avec ma meilleure amie, soit mon frère ou mon père. C’est le top. J’étais une fan absolue de William Louiron (joueur au Sco de 1997 à 2001, N.D.L.R). Mais vraiment… Limite amoureuse (rire) ! Je le trouvais très charmant. Une fois, dans une pizzeria, ma mère me dit : regarde, il est là ! Je suis partie en courant dans la voiture… Ensuite, je suis partie d’Angers, et je n’ai jamais eu l’occasion de lui dire (rire).

Le fait d’avoir quitté le PSG enlève-t-il une part de vous supportrice ?

Pas du tout. Mais je ne vais plus au stade. Il n’y a plus ce côté direct d’aller au Parc les voir et les supporter. Mais j’étais au Parc OL pour la finale de Coupe de la Ligue.

Paris n’a pas gagné de titres majeurs, cette saison. Avant cette finale, c’est un facteur de stress ou de motivation ?

Ça reste un facteur de motivation dans le sens où pour sauver la saison, le Trophée des Champion, la Coupe de la Ligue et la Coupe de France sont un strict minimum pour eux. La ligue des Champions, je n’en parle pas… Pour que cette fin de saison ne soit pas triste, ils auront à coeur de la gagner. Je les connais…

Parce que vous êtes toujours en contact avec certains joueurs ?

Avec Matuidi, quand on se croise, on est très content de se voir. J’ai pu échanger avec Thiago Silva il y a quelque temps. C’est toujours très, très cordial.

Pour le Sco, cette finale symbolise une ascension spectaculaire. Comment l’avez-vous suivie ?

Ils ont fait une très grosse saison l’année dernière. Ils cherchaient d’abord à être très bien en place défensivement, et ont été critiqués pour cela. Mais le regard sur le Sco a changé. On ne dit plus uniquement que c’est une équipe difficile à manier. On dit aussi que c’est une équipe qui crée du jeu. C’est une belle évolution. Et c’est pour ça que pour moi, qu’ils fassent une finale de Coupe de France, ça n’est pas l’exploit du siècle. C’est juste le symbole de la progression du club, notamment depuis l’arrivée en Ligue 1. C’est une bonne récompense.

Avez-vous l’impression qu’Angers, qu’on dit ville où il y a du foot sans être ville de foot, se saisit de la vague ?

Oui, parce que le Sco a failli faire des coups contre les grosses équipes. Ça attire l’attention des gens, qui ont commencé à s’y intéresser. Les Angevins eux-mêmes ! C’est une ville où il y a tellement de sports qu’on ne s’attardait pas toujours sur le Sco. Mais je sens, via les réseaux sociaux, qu’il y a un engouement.

On vous dit assez proche du président Saïd Chabane…

Je lui ai laissé un message après la qualification en finale. Il y en aura un autre avant la finale, pour souhaiter bonne chance. Il avait eu la grande gentillesse de me laisser occuper les locaux du club à la Baumette, en juin dernier, quand j’étais blessée, histoire de profiter de ma famille. C’est un geste que je n’ai pas oublié.

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