Vincent Boileau-Autin, le premier homosexuel à s’être marié en France en 2013, est candidat aux législatives pour représenter les Français qui résident en Amérique du Nord.
Si son nom est peu connu, son visage s’est pourtant retrouvé en Une de nombreux magazines il y a quelques années. Le 29 mai 2013, la France a en effet découvert l’album photo de mariage de Vincent Autin et son compagnon, premier couple gay à s’unir dans l’Hexagone, un mois après l’adoption d’une loi qui avait déchaîné les passions, ecript Leparisien.
Si les deux hommes s’étaient dit «oui» à la mairie de Montpellier (Hérault) et devant les caméras du monde entier, c’est aujourd’hui à Montréal que l’on retrouve le jeune marié. Et surprise, il fait savoir ce mercredi qu’il est candidat aux législatives, pour représenter les Français qui résident en Amérique du Nord !
Même s’il salue une volonté de changement après l’élection présidentielle, «on retrouve toujours les vieilles barbes de la politique», craint-il. Vincent Boileau-Autin mise ainsi sur une «candidature 100% citoyenne» : «La France est un pays d’une modernité extraordinaire, mais c’est une modernité que l’on ne retrouve pas dans son fonctionnement démocratique», estime ce chef d’entreprise installé à Montréal depuis fin 2016.
Le candidat fustige le «quotidien doré» de certains députés
Pour celui qui se définit comme un «candidat libre», la parité entre société civile et partis politiques doit être mise en place à l’Assemblée nationale pour mieux représenter les divers intérêts des citoyens. «Pour moi, la diversité est le vrai PIB de la France», explique-t-il.
S’il venait à être élu, il diviserait par deux son indemnité pour la partager avec sa colistière, qui pourrait siéger à sa place à l’Assemblée quand il est en déplacement. «Quand on a 2 500 euros par mois pour vivre, on est davantage confronté à la réalité du quotidien des Français», souligne-t-il en fustigeant le «quotidien doré» de certains politiciens. «A 2 500 euros par mois, les députés s’accrocheront un peu moins à leur siège !», plaisante-t-il encore.