Le président Emmanuel Macron a appelé les responsables de l’islam en France à prendre leur part dans le « combat » contre les « prédicateurs de haine » et le « repli identitaire », lors d’un dîner de rupture du jeûne du ramadan mardi soir.
C’était la première fois depuis dix ans qu’un chef de l’Etat participait à l’iftar (dîner de rupture du jeûne) annuel du Conseil français du culte musulman (CFCM), l’instance représentative de la deuxième religion de France.
Le président de la République a remercié les responsables musulmans pour leur condamnation des attentats djihadistes qui ont fait 239 morts en France depuis janvier 2015. « Pas une fois le CFCM n’a fait défaut: il a su trouver les mots sans se placer dans le déni », a-t-il estimé.
« Notre combat déterminé contre Daech doit conduire à poursuivre avec détermination ceux qui cherchent à faire de vos lieux de culte des lieux de prêche de haine, voire d’appel à la violence », a-t-il lancé à ses convives.
« Ce combat de la pensée et de la foi, il faut le poursuivre sur le terrain, tout particulièrement auprès des générations les plus jeunes », a-t-il poursuivi.
Emmanuel Macron a fixé un « deuxième combat », celui dirigé contre « une pratique de l’islam qui organise une ségrégation au sein de la République: il faut être vigilant contre tout ce qui façonne des formes de repli identitaire ».
« Troisième combat », a énuméré le président: la formation des imams, qu' »il importe de former sur le sol français et de façon adaptée aux valeurs de la République ».