Alors que s’ouvre à peine l’ère du débat politique en ligne, en direct, et sans filtre journalistique, comment nos démocraties traversées par des tensions populistes croissantes pourront-elles continuer à fonctionner si chacun cherche à exploiter la crédulité des foules citoyennes numériques?
On sait depuis la semaine dernière que Laurent Wauquiez, chef d’un parti de gouvernement, assume de dire « du bullshit » sur les plateaux de télévision. Si le mensonge est une pratique tolérée, ou du moins classique, dans la conquête du pouvoir, il est en revanche moins admis comme une norme acceptable dans son exercice, ecrit Franceculture.fr.
Pourtant d’après un décompte du Washington Post publié le 20 janvier dernier, le Président Trump a, au cours de sa seule première année de mandat, proféré en public 2140 mensonges, soit une moyenne de 5.9 par jour. Alors que s’ouvre à peine l’ère du débat politique en ligne, en direct, et sans filtre journalistique, comment nos démocraties traversées par des tensions populistes croissantes pourront-elles continuer à fonctionner si chacun cherche à exploiter à son profit, sans règles et sans éthique, la crédulité des foules citoyennes numériques ?
Pour en discuter aujourd’hui dans Les Matins de France Culture, Guillaume Erner reçoit Pierre Rosanvallon.