Affaire Maëlys : depuis les aveux de Nordahl Lelandais, le mystère demeure

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Un mois après les aveux de Nordahl Lelandais, on ne sait toujours pas comment Maëlys est morte. Le procureur de Grenoble en charge du dossier a démenti jeudi les informations parues dans la presse sur la découverte d’une trace ADN de la fillette au domicile du suspect.

Le 14 février dernier, Nordahl Lelandais avouait avoir tué Maëlys, lors de la soirée du 26 au 27 août. « Involontairement », a-t-il dit aux magistrats. Son avocat, maître Alain Jakubowicz, venait tout juste de lui rapporter la découverte déterminante des gendarmes : une trace de sang de l’enfant dans le coffre de son Audi A3. Depuis, plus rien. Ni détails donnés par Nordahl Lelandais, ni résultats des expertises médico-légales. C’est simple, on ignore tout des conditions dans lesquelles la petite fille est décédée.

Les derniers éléments parus dans les médias ne permettent pas vraiment d’en savoir plus. Voici les principaux :

Selon ce que rapportaient plusieurs médias jeudi, dont France 2 et Le Dauphiné Libéré, une trace ADN de la fillette aurait été découverte au domicile des parents de Nordahl Lelandais, à Domessin, où résidait également l’ancien militaire âgé de 35 ans. France 2 allait même plus loin, indiquant que cette trace génétique avait été retrouvée sur le canapé du suspect. Mais le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, a assuré à BFM qu’aucune trace ADN de Maëlys n’avait été découverte au domicile de Nordahl Lelandais. Pour rappel, ce dernier a raconté aux magistrats avoir dans un premier temps déposé le corps de Maëlys en contrebas de sa maison de Domessin, avant de venir le récupérer, dans la nuit, pour le déposer définitivement dans les gorges de Chailles, endroit où les restes de l’enfant ont été découverts sur ses indications le 14 février dernier. Interrogée jeudi matin par RTL, la mère de Nordahl Lelandais a jugé « impossible » que Maëlys soit entrée chez elle. « S’il y avait eu quelque chose, il est obligé de passer devant ma chambre, j’aurai entendu marcher ou parler, donc c’est impossible ».

Plusieurs médias ont révélé il y a quelques jours que la mâchoire de l’enfant avait été fracturée. Mais là encore, cet élément ne permet pas d’en savoir plus sur les circonstances du drame. Plusieurs hypothèses sont en effet possibles : l’enfant a reçu un coup volontaire avant sa mort, l’enfant a subi un choc accidentel avant sa mort, sa mâchoire s’est brisée lorsque Nordahl Lelandais l’a déposée sans vie dans une zone de rochers.

On sait également que sa brassière et sa culotte ont été découvertes, roulées en boule, près de son corps. Les enquêteurs ont également retrouvés sa robe, en lambeaux, et une sandale, intacte. Mais là encore, ces éléments n’ont pas « parlé ». Les examens sont toujours en cours. Leur état de décomposition ne permet pas vraiment d’en savoir plus sur les circonstances du drame étant donné que ces différents éléments ont passé six mois dehors, dans la boue, le froid, la neige.

Le domicile des parents de Nordahl Lelandais à Domessin a été perquisitionné à plusieurs reprises. Au début de l’enquête, les enquêteurs y cherchaient notamment le fameux bermuda blanc que portait Nordahl Lelandais le soir du mariage organisé à Pont-de-Beauvoisin, espérant y trouver d’éventuelles traces (sang, ADN). Mais celui-ci n’a jamais été découvert. Le suspect a assuré l’avoir jeté dans une poubelle à proximité de son domicile, disant s’être tâché de vin et de vomi.

Aux gendarmes qui lui faisaient remarquer que ce geste était plutôt inhabituel, il avait répondu qu’il ne souhaitait pas que sa mère découvre son short tâché de vin : elle lui aurait reproché d’avoir conduit alors qu’il avait bu. Quand les enquêteurs avaient fouillé la benne quelques jours plus tard, elle avait déjà été vidée. Les gendarmes avaient renoncé à faire vider l’incinérateur voisin, son immobilisation le temps de la procédure aurait coûté 15.000 euros par jour.

C’est par ailleurs au cours de l’une de ces perquisitions que du matériel informatique avait été saisi et que les gendarmes avaient découvert que l’ancien militaire avait effectué des recherches sur Internet sur la manière de faire disparaître un corps, et ce, peu après la disparition du caporal Arthur Noyer. Pour rappel, l’ancien maître-chiens est mis en examen pour assassinat dans cet autre dossier. Il a reconnu avoir croisé la route du jeune homme de 23 ans qu’il a pris en stop le soir de sa disparition, à Chambéry, mais a assuré l’avoir déposé sur la route.

Lejdd.fr

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