Strasbourg et le Bas-Rhin signent une nouvelle convention de délégation de compétences sociales. Explications. 22,8 % des Strasbourgeois vivent en-dessous du seuil de pauvreté. A eux seuls, les allocataires du RSA sont près de 17.000, soit les deux tiers des 26.000 bénéficiaires du Bas-Rhin.
Ce 12 mars, dans le très lumineux centre médico-social de la Meinau, et afin de faire front commun contre toutes les formes de précarité, la Ville de Strasbourg et le Département du Bas-Rhin ont présenté la nouvelle convention de compétences sociales liant les deux collectivités.
Création d’une équipe mobile
Depuis une vingtaine d’années, Ville et Département signent des conventions pluriannuelles, par lesquelles ce dernier délègue à la Ville les compétences sociales qui lui sont dévolues par la loi.
« Nous perpétuons ainsi une tradition strasbourgeoise, qui veut que nous venions en aide aux personnes les plus précarisées, quelle que soit leur situation », insiste le maire, Roland Ries.
En 2017, plus de 20.000 ménages ont ainsi poussé les portes des 16 centres médico-sociaux répartis dans les différents quartiers de la ville. Il peut s’agir de familles monoparentales, de ménages aux droits incomplets, compte tenu de leur situation migratoire, de bénéficiaires du RSA. Ils sont accueillis par près de 300 professionnels municipaux, qui leur proposent une action sociale de proximité, des conseils et un suivi médical pour les femmes enceintes et les enfants, de l’action éducative ou une insertion pour les allocataires du RSA…
La nouvelle convention, d’une durée de 7 ans, prévoit une somme annuelle de 12,1 millions d’euros allouée par le Département, auxquels s’ajoutent 4 millions d’euros de la Ville. Parmi les innovations, elle projette la création d’une équipe mobile de cinq personnes (travailleurs sociaux, puéricultrices) spécialisée sur les ménages aux droits incomplets, ou la réduction d’une strate administrative pour les allocataires du RSA, ce qui devrait permettre d’alléger la procédure.
Jean de Miscault,Strasbourg.eu