Les Républicains: Laurent Wauquiez limoge Virginie Calmels après de nouvelles critiques

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La première vice-présidente des Républicains (LR) critique durement Laurent Wauquiez. Dans un entretien accordé au Parisien, samedi 16 juin, Virginie Calmels reproche au président du parti de ne défendre que « sa propre ligne » et de ne pas être assez rassembleur. « Moi, j’ai cru avec sincérité à sa volonté de rassemblement et j’ai soutenu ses propositions, car je suis pour un régalien fort », explique la première adjointe d’Alain Juppé à Bordeaux, alliée à Laurent Wauquiez lors de l’élection à la présidence de LR fin 2017.

« Mais je ne suis pas non plus un clone, je ne suis pas dénaturable », prévient celle qui avait déjà critiqué, il y a quelques jours, la diffusion sans concertation d’un tract LR, intitulé « Pour que la France reste la France ».

Depuis l’élection de Laurent Wauquiez à la tête de LR, « il démontre au fur et à mesure des jours qui passent qu’il semble uniquement là pour défendre sa propre ligne », regrette-t-elle. « Il estime qu’il ne doit son élection qu’à sa seule présence, je ne partage pas cette vision. » « Il veut imposer sa seule ligne, mais je ne crois pas que ce soit le bon message », martèle cette libérale convaincue, qui « ne veut pas d’une droite qui se rétrécit » et se déporte vers les extrêmes.

Virginie Calmels redit ne pas souhaiter être tête de liste LR aux élections européennes de 2019 et juge, comme Nicolas Sarkozy, que c’est à Laurent Wauquiez de conduire la liste. Va-t-elle quitter la direction du parti ? « Il faut que tout le monde fasse des efforts. Je crois encore que Laurent peut parvenir à créer le rassemblement en revenant à une façon de faire qu’il a su développer pendant la campagne », répond-elle. « On va voir comment les choses vont se passer dans les semaines à venir », conclut-elle.

Peu après la diffusion de l’interview, des personnalités du parti ont réagi aux déclarations de Virginie Calmels. « Docteur, un remède contre le syndrome du numéro 2 qui voudrait être numéro 1 sans avoir été élu ? » se demande la députée européenne Nadine Morano. « La logique pour Virginie Calmels serait de démissionner », renchérit l’ancien ministre Thierry Mariani. « Cela s’appelle le respect des urnes », tranche l’ex-député du Rhône Philippe Meunier.

Après NKM, l’épidémie se poursuit. Docteur un remède contre le syndrome du numéro 2 qui voudrait être numéro 1 sans avoir été élue ? Pour rappel le n•2 est là pour épauler le n.1 pas pour nuire au parti @lesRepublicains ! https://t.co/RYx4ck5tB7
— Nadine Morano (@nadine__morano) 17 juin 2018

Quand on a été simplement nommé comme numéro 2 et que l’on passe son temps à critiquer la ligne politique plébiscitée par l’écrasante majorité des militants en élisant @laurentwauquiez la logique pour @VirginieCalmels.

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