Élu à la Région Normandie, Nicolas Bay, numéro 2 du FN, a été mis en examen, a-t-on appris lundi 9 juillet 2018 dans l’affaire des présumés emplois fictifs du parti.
Le Rassemblement National (ex-FN) est dans la tourmente. On apprend, lundi 9 juillet 2018, que plusieurs membres du parti d’extrême-droite ont été mis en examen dans le cadre de l’affaire des présumés emplois fictifs au Parlement européen. Parmi eux, l’élu à la Région Normandie Nicolas Bay.
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Mis en examen pour « abus de confiance »
Nicolas Bay, dont le nom circule pour conduire la liste du Rassemblement national aux élections européennes, a été mis en examen le 8 juin pour « abus de confiance », apprend-on dans le quotidien Ouest-France. Le même chef de délit a été retenu à l’encontre de la présidente du parti d’extrême droite, Marine Le Pen, en juin 2017.
Thierry Légier, ex-élu en Seine-Maritime, a lui aussi été mis en examen le 18 avril pour « recel d’abus de confiance ».
Les membres du parti mis en examen sont soupçonnés d’avoir détourné de l’argent du Parlement européen par le biais d’emplois fictifs d’assistants d’eurodéputés, et ce dans le but de rémunérer des permanents du parti. En avril 2017, le Parlement avait chiffré le préjudice à près de cinq millions d’euros.
Depuis le début de l’affaire en 2015, Marine Le Pen et les cadres du FN dénoncent un complot contre leur parti. Lundi 9 juillet, sur BFM TV, la présidente du RN a réagi à la saisie par le Parlement européen de deux millions d’euros destinés au parti :
Deux juges ont décidé, violant ainsi la présomption d’innocence et le principe de séparations des pouvoirs d’assassiner le premier parti d’opposition de France. […] C’est un véritable attentat.