Les consultations sur la réforme des retraites ont repris mercredi au ministère des Solidarités et de la Santé. Une quinzaine de mesures ont été annoncées.
Après trois mois d’interruption, la concertation sur la réforme des retraites a repris mercredi. Devant les syndicats réunis au ministère des Solidarités et de la Santé, le gouvernement a dévoilé ses intentions. Le Haut commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye a présenté aux partenaires sociaux une quinzaine de lignes directrices, reprenant en partie les engagements d’Emmanuel Macron de remplacer la quarantaine de régimes par un système « universel » où chaque euro cotisé donnerait « les mêmes droits » pour tous. Voici ce qu’il faut en retenir, ecrit Lejdd.fr.
Un système universel en remplacement des 42 régimes existants
Le futur système « universel » qui « remplacera les 42 régimes de retraite existants » sera ainsi « public, par répartition » comme aujourd’hui, ce qui implique que « tous les assurés » y cotiseront « dans la limite de 120.000 euros bruts annuels » de revenus d’activité, selon un document dont l’AFP a obtenu copie. Autre promesse du chef de l’Etat, « un euro cotisé vaudra les mêmes droits pour chaque Français », ce qui aura pour conséquence que « les salariés et les fonctionnaires cotiseront au même niveau ».
Dans la fonction publique, les primes des agents civils et militaires « seront prises en compte pour le calcul des droits à retraite », ce qui n’est pas le cas actuellement. Les travailleurs indépendants, en revanche, « bénéficieront d’un régime de cotisations adapté afin de ne pas bouleverser les équilibres économiques de leur activité ».
L’âge légal maintenu
L’âge légal « à partir duquel on pourra liquider ses droits restera fixé à 62 ans », a précisé le gouvernement, confirmant une annonce de Jean-Paul Delevoye, lundi, sur Twitter.
Un système par points
Ces cotisations seront converties en points, qui seront « accumulés tout au long de la vie » et « enregistrés sur un compte unique » pour calculer les futures pensions. « Les interruptions d’activité » comme le chômage, l’invalidité, la maladie ou la maternité resteront compensées dans ce système par points, qui accordera une bonification « pour chaque enfant, dès le premier enfant » et non plus à partir du troisième.
Les pensions de réversion maintenues
La réforme maintiendra en outre des pensions de réversion pour les veuves et veufs et un minimum de pension pour les bas salaires et les carrières hachées. La question avait émergé début juin dans un document destiné aux partenaires sociaux et inquiété un grand nombre de veufs et veuves. La réversion, qui permet aux veufs de toucher une partie de la retraite de leur conjoint décédé, concerne aujourd’hui 4,4 millions de personnes, dont 89% de femmes.
Une réforme qui ne concerne pas les retraités actuels
La réforme ne concernera ni les retraités actuels, ni « ceux qui seront à moins de 5 ans de l’âge de départ lors de l’adoption de la loi », dont la discussion au Parlement est envisagée « dans le courant de l’année 2019 ». Pour tous les autres, la transition « sera très progressive » et les droits acquis « avant l’entrée en vigueur du nouveau système seront conservés à 100% ».