Brexit : 3 minutes pour comprendre pourquoi ça coince

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La menace d’un Brexit sans accord est brandie par les négociateurs européens et britanniques. Voici pourquoi les négociations n’avancent pas et ce qu’impliquerait ce scénario catastrophe.

A moins de six mois de la date officielle du Brexit – prévu le 29 mars 2019 -, le risque d’une sortie sans accord préalable entre Européens et Britanniques se renforce. Un divorce de ce type est « plus probable que jamais », a estimé le président du Conseil européen Donald Tusk lundi. Mercredi, Theresa May prendra la parole à Bruxelles devant les 27 puis ces derniers décideront de la marche à suivre lors d’un dîner auquel la Première ministre britannique n’est pas conviée, ecrit Lejdd.fr.

« Une grande partie de l’accord de retrait – 80-85% – a déjà fait l’objet d’un accord », a expliqué la semaine dernière le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier.

Voici les points qui ont déjà été réglés

– Les droits des expatriés de part et d’autre de la Manche après le Brexit ;
– L’essentiel du « réglement financier » du divorce ;
– Une transition jusqu’a fin 2020 durant laquelle le Royaume-Uni continuera d’appliquer les règles de l’UE et de contribuer à son budget, mais ne participera plus à la prise des décisions.

Pourquoi ça coince encore

– Le sort de la frontière entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord reste en suspens. Londres et Bruxelles se sont engagés à ne pas réinstaurer de frontière matérielle mais cet engagement va à l’encontre de la volonté du Royaume-Uni de quitter le marché unique et l’union douanière européenne ;
– Le rôle précis qu’aura la Cour de justice de l’UE en cas de litige sur l’interprétation du traité de retrait n’a pas non plus été réglé.

Pourquoi c’est grave

Un Brexit sans accord aurait des conséquences sur les finances, les droits de douanes, les frontières ou encore les transports. Le Royaume-Uni serait particulièrement touché. Son gouvernement a récemment publié une série de notes techniques analysant les risques d’un tel scénario.

Il y mentionnait notamment la fin possible de la validité des permis de conduire britanniques dans l’UE ou le retour des frais d’itinérance mobile. La banque RBS a récemment évoqué une croissance à « zéro ou négative » si le Royaume-Uni quitte l’UE sans accord.

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