Agression sexuelle filmée dans le métro : le suspect pourrait comparaître jeudi

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Un suspect accusé d’agression sexuelle dans le métro et qui avait été filmé par sa victime a été interpellé. Confronté à sa victime mercredi, il a nié les faits. Il a toutefois été déféré devant le parquet en vue d’une possible comparution jeudi.

Agressée sexuellement dans le métro le 29 octobre dernier à Gare de Lyon (Paris), Adélaïde, 35 ans, avait décidé de filmer son agresseur. Sur sa vidéo massivement partagée sur les réseaux sociaux, on y voyait un homme se retourner régulièrement en souriant avant de fuir. L’individu en question, un Moldave de 24 ans, avait été interpellé mardi dans le Val-de-Marne par la Brigade des chemins de fer (BRF), comme l’avait révélé Europe 1. Il a été déféré devant le parquet de Paris à l’issue de sa garde à vue ce mercredi, confirme une source judiciaire au JDD.

D’après nos informations, il « pourrait passer en comparution immédiate » devant le TGI de Paris dès jeudi après-midi pour « agression sexuelle ».

Adélaïde se dit « très soulagée »

Vers 15h ce même jour, une confrontation a en effet eu lieu entre Adélaïde et le suspect. « Il a d’abord nié m’avoir touché, puis a affirmé qu’il m’avait touché le coude et non les fesses », précise-t-elle au JDD. Les enquêteurs ont toutefois pu s’appuyer sur les vidéosurveillances des couloirs du métro, qui montrent la jeune femme se retourner brutalement après avoir été approchée par l’individu. Selon elle, l’homme l’avait suivi avant de lui toucher les fesses. Il s’était ensuite retourné et avait « fait un petit rictus glaçant, un sourire en coin ».

C’est bon je suis bien rentré à Paris ? me suis mise à filmer parce qu’il m’a frôlé en me touchant les fesses et s’est retourné en me faisant un clin d’œil. Je lui ai sorti le MEGA evil Look et je l’ai laissé marché devant moi en le filmant pour avoir une preuve #BalanceTonPorc

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Adélaïde se dit en tout cas « très soulagée ». « J’ai filmé un peu par hasard sans prévoir de diffuser la vidéo. Je ne m’attendais pas à tous les messages de soutien que j’ai reçus », raconte-t-elle aujourd’hui. Elle loue aussi le travail de la BRF « qui a été très rapide et efficace ».

Si la jeune femme, qui a tenu à préserver son anonymat, dit « ne pas vouloir être la porte-parole de quelque chose. » Elle « encourage d’autres femmes à filmer leurs agresseurs et à porter plainte » : « Evidemment, il faut le faire si on peut et sans se mettre en danger. Mais j’ai vu à quel point cela peut aider le travail des policiers. »

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