Samedi soir, trois Gilets jaunes ont tenu des propos antisémites et fait des quenelles devant une femme juive de 74 ans dans le métro parisien. Une enquête a été ouverte par la Police régionale des transports.
C’est un journaliste de 20 Minutes qui a témoigné de la scène sur Twitter : samedi soir, dans un métro de la ligne 4 à Paris, trois personnes portant des gilets jaunes ont agressé une femme de 74 ans. Les trois individus, « un peu éméchés » selon le journaliste, ont d’abord crié « Macron démission » avant de faire le geste de la quenelle, qui mime un salut nazi à l’envers. Un geste considéré comme antisémite. La personne âgée est alors allée à leur rencontre et, leur expliquant qu’elle était juive et que son père a été déporté à Auschwitz, leur a demandé d’arrêter.
La vieille dame, qui a contacté le site de 20 Minutes dimanche après-midi, raconte la suite de l’altercation. Selon elle, les trois Gilets jaunes ont rigolé et continué, en faisant des références à la « révolution nationale », l’idéologie officielle du régime de Vichy. « Sans doute des sympathisants du Front national », commente celle qui leur faisait face. « Je n’ai jamais imaginé que j’allais les raisonner », ajoute-t-elle.
La colère de Christophe Castaner
Arrivée à sa station, la femme de 74 ans est ensuite descendue, « très calme ». « J’étais contente de mon esclandre! Si je m’étais senti en danger, je ne l’aurais pas fait », explique-t-elle encore à 20 Minutes avant d’assurer avoir eu raison « de les engueuler ». « Manifestement, c’était des c… qui disaient des bêtises », juge-t-elle, évoquant des gens « qui n’ont pas eu d’éducation ». Son seul regret : que les autres personnes, présentes dans le wagon du métro, n’aient pas davantage réagi.
Si la vieille dame a décidé de ne pas porter plainte, une enquête a été ouverte par la Police régionale des transports. De son côté, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a réagi sur Twitter, dénonçant une situation « ignoble et insoutenable ». « Tout sera mis en œuvre pour identifier ces individus, a encore expliqué le responsable. Ils doivent répondre de leurs actes abjects. »