Donald Trump : « Les États-Unis ne peuvent pas continuer à être le gendarme du monde »

20120

En visite en Irak, le président américain Donald Trump a affirmé que « les États-Unis ne peuvent pas continuer à être le gendarme du monde. »

Donald Trump s’est rendu mercredi en Irak pour une visite surprise de quelques heures à la rencontre de soldats américains, et a profité de ce premier déplacement en zone de conflit depuis son élection il y a deux ans pour justifier sa décision de retirer les troupes américaines de Syrie. « Les États-Unis ne peuvent pas continuer à être le gendarme du monde. C’est injuste quand le fardeau est entièrement sur nous », a-t-il déclaré sur la base aérienne d’Al-Assad, à environ 160 kilomètres à l’ouest de Bagdad, où il a atterri à 19H16 locales (18h16, heure française) en compagnie notamment de son épouse Melania.

Le président et la Première dame s’étaient « envolés pour l’Irak tard le soir de Noël pour rendre visite à nos troupes et à nos commandants militaires afin de les remercier pour leur engagement, leur succès et leur sacrifice, et pour leur souhaiter Joyeux Noël », a tweeté Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche, également du déplacement.

Pas de rencontre physique avec le Premier ministre irakien

Donald Trump devait initialement rencontrer le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi, « mais une divergence de points de vue quant à l’organisation de la rencontre a conduit à la remplacer par une conversation téléphonique », au cours de laquelle les deux hommes ont notamment évoqué le dossier syrien, selon un communiqué du gouvernement irakien.

Selon Sarah Sanders, pour des raisons de sécurité les autorités irakiennes n’ont été prévenues que deux heures avant l’heure programmée par les Américains pour la rencontre. Or Adel Abdel Mahdi était trop loin pour y participer. Ce dernier, a poursuivi le communiqué irakien, « a invité le président américain à se rendre à Bagdad » et « M. Trump a également demandé au Premier ministre de venir à Washington », ce que ce dernier a accepté, a fait savoir la Maison Blanche.

La porte-parole de l’exécutif américain a fait savoir dans la soirée que le secrétaire d’État Mike Pompeo devait se rendre à Bagdad le 11 janvier.

Répondant à des journalistes pendant sa visite, Donald Trump a assuré qu’il ne prévoyait « pas du tout » de retirer les troupes américaines d’Irak, voyant « au contraire » la possibilité d’utiliser ce pays « comme une base si nous devions intervenir en Syrie ». « Si nous voyons l’EI (groupe Etat islamique, NDLR) faire quelque chose qui nous déplaît, nous pourrions les frapper si vite et si fort qu’ils ne réaliseraient même pas ce qui leur arrive », a-t-il précisé, sans exclure de « revenir aider » en Syrie « à un moment donné » si les circonstances le nécessitaient.

Première rencontre avec des militaires américains en zone de conflit

C’est la première fois depuis son élection en novembre 2016 que Donald Trump, souvent critiqué pour ne pas l’avoir fait plus tôt, va à la rencontre de militaires américains en zone de conflit. Il a reconnu mercredi avoir eu des inquiétudes sur la sécurité de cette visite surprise, estimant qu’il était « assez triste » d’être contraint à autant de confidentialité.

« C’est sûr. Quand j’ai entendu tout ce par quoi il faut passer », a répondu le milliardaire lorsqu’un journaliste lui a demandé s’il avait eu des appréhensions avant ce déplacement. « Pas pour moi-même personnellement. J’avais des inquiétudes pour la Première dame, je peux le dire ». « Si vous aviez vu tout ce que nous avons dû subir, l’avion plongé dans le noir avec tous les hublots fermés et aucune lumière nulle part. Le noir complet », a-t-il ajouté.

Donald Trump a par ailleurs effectué sur le chemin du retour une brève escale à la base aérienne de Ramstein, dans l’ouest de l’Allemagne, où il a rencontré les troupes américaines stationnées sur place. Il en a décollé vers 3H30, heure française, direction Washington.

PARTAGER

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici