La secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a réagi dimanche à la place des femmes dans le Top 50 du JDD : seules 14 figurent dans ce classement.
Le JDD en a fait le constat dès la publication dimanche de son traditionnel Top 50. Pour la première fois, aucune femme n’apparaît dans le top 10 du classement. La première d’entre elles, Sophie Marceau, ne pointe qu’à la 16e place. Ce que n’a pas manqué de souligner la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, qui a publié un thread à ce sujet sur Twitter. Elle estime, dans une série de tweets, que « ce constat doit interpeller ».
« Pour ‘préférer’ encore faut-il connaître », estime cette membre du gouvernement qui affirme « travailler pour rendre plus visibles les femmes sportives, artistes, entrepreneuses, politiques, expertes ».
La preuve « d’un certain machisme français »
« On a ici la preuve d’un certain machisme français et du manque de figures féminines qui comptent », regrette Frédéric Dabi. Cause ou conséquence de cette moindre visibilité : la liste des 1.000 personnalités les plus médiatisées dans la presse française en 2018, dévoilée le 19 décembre par Press’edd, ne comporte que 15,3% de femmes (16,9% en 2017), deuxième niveau le plus bas en six ans.
J’attends le jour où il y aura dix femmes dans le top 10, mais je n’y crois pas vraiment
Dans cette édition du Top 50 du JDD, presque toutes les personnalités féminines reculent. Et de nombreuses autres testées (Marion Cotillard, Laëtitia Milot, Vanessa Paradis, Evelyne Dhéliat, Jenifer, Karine Ferri, Elodie Gossuin…) n’intègrent pas le classement.
Muriel Robin (38e), portée par son combat contre les violences faites aux femmes, signe quant à elle la meilleure entrée. « J’attends le jour où il y aura dix femmes dans le top 10, mais je n’y crois pas vraiment », réagit la comédienne dans une interview au JDD. Quant à son retour dans ce classement (elle en était sortie en 2013), Muriel Robin a plusieurs théories : « A quoi tient mon retour? Peut-être à mon engagement pour les femmes. Ou peut-être que le public pense que je vais mourir. Ou alors, les votants ont pensé que j’étais un homme! Car c’est toujours plus facile pour eux d’y figurer en bonne place. »