Matteo Salvini et Luigi Di Maio, les deux chefs politiques du gouvernement populiste italien, ont spectaculairement apporté lundi leur soutien aux Gilets jaunes en France. Le premier a appelé Emmanuel Macron à quitter le pouvoir quand le second a proposé une boite à outils aux Gilets jaunes pour structurer leur mouvement.
« Plus vite il rentre chez lui, mieux ça vaut », a lancé lundi soir le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini à l’adresse d’Emmanuel Macron. Commentant l’ampleur du mouvement des Gilets jaunes en France, le responsable italien, patron de la Ligue (extrême droite) a déclaré « soutenir les citoyens honnêtes qui protestent contre un président gouvernant contre son peuple ». Quelques heures avant lui, lundi midi, c’est l’autre vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, anti-système), qui a lancé sur son blog : « Gilets jaunes, ne faiblissez pas! »
Les deux chefs politiques du gouvernement populiste italien ont ainsi spectaculairement apporté leur soutien aux Gilets jaunes, se réjouissant tous deux de cette « nouvelle Europe » en train de naître, à quelques mois des élections européennes.
L’offre de service de Di Maio aux Gilets jaunes
Matteo Salvini a fait directement référence au scrutin à venir. S’il a condamné fermement la violence en marge de la mobilisation française, il a surtout attaqué Emmanuel Macron qu’il a qualifié de son « principal ennemi en Europe ».
De son côté, Luigi Di Maio, dont le mouvement prône une forme de démocratie directe, a fait une offre de service aux manifestants français. Le responsable italien a proposé de mettre à leur disposition sa plate-forme internet, baptisée « Rousseau », pour « organiser des événements sur le territoire » ou encore « choisir des candidats » et « définir le programme électoral » via son système de vote.
« Rousseau » est une plate-forme interactive sur Internet qui permet à tout inscrit au M5S de participer à l’élaboration des programmes et de propositions de lois, mais aussi au choix des candidats pour les élections locales ou nationales. La maire de Rome, Virgina Raggi avait remporté l’élection municipale en 2016 après avoir été sélectionnée via Internet par les militants lors d’une finale entre une dizaine de candidats, tous inconnus du grand public.