Le patron des Républicains Laurent Wauquiez a envoyé une lettre aux Français via les réseaux sociaux quelques heures avant celle d’Emmanuel Macron.
Une lettre sur Facebook. Laurent Wauquiez appelle à apporter d’urgence de « vraies réponses » aux colères et met en garde contre un grand débat qui « risque d’être un artifice grossier », dans une lettre aux Français diffusée dimanche sur les réseaux sociaux, avant celle d’Emmanuel Macron. Après deux mois de mobilisation des Gilets jaunes, « notre pays se déchire et s’enfonce semaine après semaine un peu plus dans la crise », écrit le président des Républicains, selon qui des voix doivent se lever « pour ramener calme et sérénité ». Devançant de quelques heures Emmanuel Macron, qui a adressé dimanche soir sa lettre aux Français, Laurent Wauquiez accuse le chef de l’État de porter « la première responsabilité » de la crise. « Si le président de la République avait écouté dès le début, nous n’en serions pas là », écrit-il dans cette lettre.
Emmanuel Macron a selon lui ouvert « un gouffre dans la confiance envers les politiques ». Quant aux Gilets jaunes, si le mouvement a selon lui porté « des revendications légitimes, la reconnaissance du travail, le ras-le-bol fiscal, l’abandon des territoires », les casseurs « dénaturent ce message ». « Le soi-disant grand débat dont les questions ont été triées – comment ne pas aborder les questions d’immigration? – risque d’être un grossier artifice », prévient-il. Dans sa lettre aux Français, Emmanuel Macron a finalement évoqué les questions d’immigration.
Les trois cris de colère des Français, selon Laurent Wauquiez
« Si l’on veut ramener le calme », il faut selon Laurent Wauquiez « répondre au trois cris de colère poussés par les Français ». « Le premier, c’est de lutter contre le gaspillage de l’argent public pour baisser les impôts », en diminuant la dépense publique, affirme-t-il.
Le deuxième, « c’est que la République veille à nouveau sur tous les territoires, la ruralité, nos villes moyennes ». Cela suppose, selon lui, « un vrai plan d’investissement dans nos territoires pour l’accès à la santé, la téléphonie mobile, les routes. Et le gouvernement doit revenir sur cette mesure des 80 km/h, une des premières allumettes qui a mis le feu ». Enfin, note-t-il, « il faut revaloriser le travail », « pour tous et non comme les primes du gouvernement viennent de le faire en laissant de côté les classes moyennes ».
« De cette crise, nous devons faire émerger les vraies réponses pour le pays », conclut Laurent Wauquiez : « Mais pour cela, il faut que les esprits se calment et que nous retrouvions de la sérénité ».