Grand débat : 5 personnalités désignées vendredi pour « garantir l’indépendance »

20002

Un collège de cinq « garants » va être nommé pour « garantir l’indépendance » du grand débat national voulu par Emmanuel Macron pour tenter de sortir de la crise des Gilets jaunes, a annoncé Matignon lundi dans un communiqué précisant les modalités d’organisation.

Pour prendre le relais de Chantal Jouanno, qui s’était retirée de l’organisation du grand débat après la polémique liée à son niveau de salaire, le gouvernement a décidé de trouver non pas une, mais cinq personnalités qui devront « garantir l’indépendance » des échanges, selon un communiqué de Matignon publié lundi soir. « C’est un exercice inédit qui doit permettre aux Français de dire ce qu’ils souhaitent. Il faut que ce soit bien organisé, avec des principes de transparence et d’impartialité », a déclaré Edouard Philippe dans la cour de Matignon après la diffusion du communiqué. Le Premier ministre a également précisé que les noms de cinq « garants » seront connus vendredi.

Le grand débat, qui doit permettre de dépasser la crise des Gilets jaunes, doit pourtant être inauguré mardi par Emmanuel Macron. Pourquoi attendre vendredi? Pour donner le temps aux institutions chargées de désigner ces « garants » de trouver les bonnes personnes, a expliqué le Premier ministre. En effet, deux de ces cinq personnes seront désignées par le gouvernement, tandis que les trois autres seront nommés respectivement par le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM), le président du Sénat Gérard Larcher (LR) et celui du Conseil économique, social environnemental, Patrick Bernasconi.

L’ex-PDG Jean-Paul Bailly fera-t-il partie des garants?
Si aucun nom n’a été officialisé, celui de Jean-Paul Bailly, ex-PDG de la RATP (1994-2002) et de La Poste (2002-2013), circule avec insistance. L’ancien patron multiplie depuis sa retraite des missions diverses, sur le travail dominical sous le quinquennat Hollande comme sur la santé d’Air France pour le compte de la compagnie aérienne.

Il n’est toutefois pas complètement étranger à Emmanuel Macron puisque, comme le rapportait Les Echos en 2016, l’homme disait l’admirer mais « sans le soutenir ». Ce qui n’avait pas empêché l’ex-ministre de l’Economie de préfacer son ouvrage, Réformez! par le dialogue et la confiance.

Autre personnalité évoquée par le ministre François de Rugy lui-même, l’ex-patronne de la CFDT Nicole Notat. Mais l’information a été démentie, l’ancienne syndicaliste ayant décliné l’offre.

Le grand débat n’est « pas sous contrôle » du gouvernement
Le gouvernement va également proposer « à toutes les formations politiques représentées à l’Assemblée nationale ou au Sénat » de participer à un « comité de suivi, chargé de veiller au plein respect du principe de pluralisme », précise Matignon dans son communiqué, lundi soir.

Quant au ministre Sébastien Lecornu (collectivités territoriales) et à la secrétaire d’Etat Emmanuelle Wargon (Transition écologique), ils sont « chargés de faire vivre le débat », a par ailleurs officialisé Matignon. « Le débat n’est pas placé sous contrôle de deux membres du gouvernement », a d’ores et déjà déclaré Emmanuelle Wargon, lundi soir sur RTL.

« Il faut séparer deux missions qui sont très différentes, une mission d’animation et un rôle de garant pour garantir l’impartialité, la neutralité et la qualité de la restitution », a-t-elle ajouté. Les garants, a encore insisté la secrétaire d’Etat, « pourront pendant la totalité de la consultation et au moment de la restitution garantir la qualité des travaux, l’indépendance des travaux, la neutralité de la restitution ».

PARTAGER

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici