Brexit : Macron estime que « la pression est du côté » du Royaume-Uni après le rejet de l’accord

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Emmanuel Macron s’est exprimé mardi soir après le rejet de l’accord sur le Brexit par le parlement britannique. Selon lui, trois scénarios sont désormais sur la table.

« La pression est du côté » du Royaume-Uni après le rejet de l’accord de Brexit par le Parlement britannique, a estimé mardi soir le président Emmanuel Macron lors d’un débat avec des maires mardi dans l’Eure. Le chef de l’Etat a appris en direct le vote négatif des députés du Royaume-Uni alors qu’il répondait à une question sur l’inquiétude des pêcheurs français. La chambre des Communes a en effet recalé le texte de Theresa May sur le Brexit par 432 voix contre 202, soit la plus lourde défaite essuyée par un dirigeant britannique depuis les années 1920. Après cette nouvelle, Emmanuel Macron a alors décrit les trois « options » qui s’offrent désormais aux Britanniques.

Les trois options des Britanniques, selon Emmanuel Macron
« Première option : ils vont faire le no-deal, donc ils disent : il n’y a pas d’accord. Ça fait peur à tout le monde. Les premiers perdants de ça, ce sont les Britanniques. Donc dans ce contexte-là ils vont devoir, sans qu’il y ait de période de transition, de toute façon renégocier une relation future », a-t-il dit. Mais « il faudra de toute façon qu’on négocie avec eux une période transitoire parce que les Britanniques, ils peuvent pas se permettre de plus avoir un avion qui décolle ou qui atterrit chez eux, et leurs supermarchés, à 70%, ils sont approvisionnés par ce qui vient de l’Europe continentale », a ajouté Emmanuel Macron.
« Deuxième option, ils disent : on va essayer – à mon avis c’est ce qu’ils vont faire, je les connais un peu – d’améliorer ce qu’on peut obtenir des Européens et on va revenir faire le vote [au Parlement] « , a expliqué le Président. « Je n’y crois pas tellement, parce qu’on était au bout de ce qu’on pouvait faire dans l’accord, et on va pas, pour essayer de régler un problème de politique intérieure britannique, ne pas défendre les intérêts des Européens », a-t-il développé.
« Il y a une troisième option qui est de nous dire – et à mon avis ils vont commencer par la deuxième et ça finira par la troisième, on prend les paris, je prends mes risques – ils vont dire : au fond, on va prendre plus de temps, donc ils vont demander à avoir un plus grand délai pour renégocier quelque chose ». « Peut-être qu’ils vont enjamber les élections européennes pour essayer de trouver quelque chose d’autre. Ça crée beaucoup d’incertitude et d’inquiétude mais dites bien à vos pêcheurs que je serai toujours derrière eux […] Parce que c’est le choix du peuple souverain britannique, je le respecte, mais pas le choix du peuple souverain français », a affirmé Emmanuel Macron.

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