La CGT organise mardi une journée de mobilisation, en réponse au « grand débat » du gouvernement. Un appel relayé par Eric Drouet, l’un des leaders des Gilets. Voici à quoi s’attendre.
« Appel à la grève générale, à partir du 5 février. La France en pause. » Tel est le message relayé dimanche encore sur son groupe Facebook par Eric Drouet, l’une des figures des Gilets jaunes. Le chauffeur routier appelle depuis plusieurs jours maintenant à cette mobilisation, mardi, profitant – sans le citer – de l’appel de la CGT qui a déposé un préavis pour la tenue d’une grève ce jour-là. Les deux actions visent de toute façon Emmanuel Macron. Pour le Gilet jaune, c’est un moyen de se faire davantage entendre que les habituels « actes » du samedi. Du côté du syndicat, il s’agit d’une réponse au grand débat organisé par l’exécutif.
Avec quel succès? Pas forcément celui espéré par les organisateurs, mais la réponse ne sera de toute façon pas connue avant mardi. En attendant, voici ce qui est pour l’heure prévu.
Les préavis de grève déposés
Des préavis de grèves ont été déposés notamment dans la fonction publique, à la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), mais aussi à la RATP ou à la SNCF.
Côté SNCF, le site de la compagnie ferroviaire prévoyait la suppression de trains Intercités, notamment sur les lignes Bordeaux-Marseille, Paris-Toulouse ou Clermont-Béziers. Le trafic des TER pourrait être impacté, surtout dans le sud de la France. Celui des TGV s’annonce en revanche normal.
La RATP a indiqué de son côté à 20 minutes que le trafic sera « normal » sur Paris. Certaines stations seront fermées en raison de la manifestation et plusieurs lignes de bus devront être déviées.
Les écoles pourraient aussi être perturbées, avec l’appel à la mobilisation des syndicats Sud Éducation, Snipp Fsu et Snes FSU ou, pour les lycéens, de l’UNL) et de la FIDL. Certaines communes, comme Paris et Toulouse, ont par ailleurs prévu des services d’accueil pour les élèves dont les établissements seraient perturbés.
Quelles manifestations?
A Paris, le défilé de la CGT, qui est associée à Solidaires et des organisations de Force ouvrière, doit commencer à 14 heures depuis l’Hôtel de Ville. Le cortège se rendra place de la Concorde avec un passage rue de Rivoli. Des manifestations sont également prévues dans toute la France, dont Lyon, Marseille et Lille. La CGT a diffusé sur son site une « carte des mobilisations ».
Si, côté syndical, la CGT n’est pas parvenue à s’entendre sur une mobilisation commune, malgré des contacts avec la CFDT et Force ouvrière, elle aura le soutien au niveau politique de la France insoumise, le PCF et le NPA. Outre cette journée, la CGT propose d’organiser toutes les semaines des « mardis d’urgence sociale » et prévoit déjà une nouvelle journée nationale à la mi-mars. Lors de la précédente mobilisation, le 14 décembre, la CGT avait dénombré 15.000 manifestants à Paris, la préfecture de police en comptant 6.000. Aucun chiffre au niveau national n’avait été communiqué.
Ce mardi, les chauffeurs VTC de la région parisienne sont également appelés à une grève et à manifester à Paris pour appuyer leurs revendications, comme la lutte contre les plateformes illégales et les fausses cartes VTC, la fixation d’un tarif minimum ou la détaxation des carburants. Ils ont prévu de se rassembler à 6h porte Dauphine avant de se diriger vers Bercy en passant par le ministère des Transports boulevard Saint-Germain.