La ministre chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a annoncé vendredi que l’ambassadeur de France allait repartir aujourd’hui en Italie, après une brouille de plusieurs jours.
Fin des tensions? La ministre chargée des des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a annoncé que l’ambassadeur de France en Italie, Christian Masset, repartait « aujourd’hui » à Rome ».Le président de la République italienne, Monsieur Mattarella a appelé le président Macron, ils se sont parlés, ils ont dit ensemble à quel point l’amitié entre la France et l’Italie était importante, à quel point les deux pays ont besoin l’un de l’autre », a-t-elle expliqué sur RTL. « Nous avons aussi entendu des leaders politiques qui s’étaient laissés aller à des paroles ou à des comportements inamicaux ou franchement inacceptables montrer qu’ils le regrettaient. (…) Je crois que l’Italie a besoin de la France. Travaillons ensemble », a détaillé Nathalie Loiseau.
La France avait rappelé son ambassadeur en Italie le 7 février après une série de déclarations « outrancières » du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini et du vice-Premier ministre Luigi Di Maio, figures de proue du gouvernement populiste italien. « Nous ne cherchons pas l’escalade, nous ne rompons pas le dialogue mais nous disons clairement : ‘on en a marre de ces provocations et de ces ingérences' », avait déclaré une source officielle française à l’AFP.
Les provocations de Matteo Salvini et Luigi Di Maio
Les deux dirigeants italiens ont multiplié les affronts à l’égard de l’exécutif français, saluant le mouvement social des Gilets jaunes qui secoue la France et appelant à la démission du président Macron. « Plus vite il rentrera chez lui, mieux ça vaudra! », lançait en janvier Matteo Salvini, évoquant Emmanuel Macron, l’accusant de « gouverner contre son peuple ».
Le ministère français des Affaires étrangères avait déjà convoqué l’ambassadrice d’Italie le 21 janvier après ces propos jugés « inacceptables ». La rencontre en France de Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles avec des Gilets jaunes le 7 février avait toutefois fait déborder le vase. « Les dernières ingérences constituent une provocation supplémentaire et inacceptable », avait martelé la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, rappelant la nécessité du « respect entre deux gouvernements démocratiquement élus ». Luigi Di Maio n’est pas venu voir « n’importe qui en France, il est venu voir Monsieur (Christophe) Chalençon, un séditieux qui appelle à la guerre civile », soulignait-on de source gouvernementale.