Marche contre l’antisémitisme à Paris : ceux qui seront présents et ceux qui ne viendront pas

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Plusieurs partis politiques manifesteront mardi à Paris à la marche contre l’antisémitisme, organisée en réaction à la montée des actes antisémites en France. D’autres seront absents, parmi lesquels Emmanuel Macron.

Une quinzaine de partis politiques ont répondu présents à l’appel lancé par le Parti socialiste à se rassembler mardi à Paris contre l’antisémitisme. « Tous ensemble pour dire que l’antisémitisme tue. Qu’il n’est pas l’affaire des juifs mais de toute la nation », a ainsi écrit sur son compte Twitter le secrétaire général du PS, Olivier Faure. Cet appel intervient après une série d’actes antisémites, parmi lesquels des tags sur la devanture d’un restaurant Balgelstein et des croix gammées sur le portrait de Simone Veil sur des boîtes aux lettres. Le contexte s’est un peu plus durci ce week-end avec les injures proférées par des Gilets jaunes à l’encontre d’Alain Finkielkraut, en marge du cortège parisien samedi.

Voici ceux qui seront mobilisés mardi et les autres.

Ceux qui seront présents
Une cinquantaine de mouvements et associations, dont la France insoumise. Parmi les principales forces politiques conviées par le PS : La République en marche, le MoDem, Les Républicains (Laurent Wauquiez a confirmé sa présence) ou encore EELV, le PCF et l’UDI. La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, elle, participera elle aussi à ce rassemblement parisien, à commencer par le député de Marseille, même si n’avait pas été initialement invitée par Olivier Faure. Mélenchon a été également critiqué ce week-end, notamment par des membres du gouvernement, pour sa réaction ambiguë sur les réseaux sociaux après l’agression d’Alain Finkielkraut samedi. « Autour de Finkielkraut, il y avait aussi des Gilets jaunes qui voulaient le défendre et s’opposer à l’attaque. Je suis avec eux », avait-il écrit.

Au moins 19 membres du gouvernement dont Edouard Philippe ont confirmé leur participation, selon un décompte gouvernemental transmis à l’AFP. Matignon a annoncé lundi soir la présence du Premier ministre. Dix ministres sont également concernés : François de Rugy (Transition Écologique), Jean-Michel Blanquer (Éducation), Agnès Buzyn (Solidarités et Santé), Jacqueline Gourault (Territoires), Frédérique Vidal (Enseignement supérieur), Franck Riester (Culture), Didier Guillaume (Agriculture), Marc Fesneau (Relations avec le Parlement), Élisabeth Borne (Transition écologique), Nathalie Loiseau (Affaires européennes). Huit secrétaires d’Etat, dont le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, sont également annoncés.
Hollande et Cazeneuve également présents. L’ancien président de la République François Hollande a annoncé qu’il se joindrait au rassemblement, de même que son ancien Premier ministre. Le président du Sénat membre des Républicains, Gérard Larcher, a lui aussi annoncé sa participation.
Ceux qui seront absents
Le chef de l’Etat. Selon plusieurs médias, la présidence a indiqué qu’Emmanuel Macron ne se rendrait pas à la marche. Là encore, c’est Olivier Faure qui avait lancé un appel au président de la République. Le chef de l’Etat s’exprimera néanmoins sur le sujet mercredi soir lors du dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) et a affiché son soutien à Alain Finkielkraut via son compte Twitter.

A l’inverse de la France Insoumise qui a intégré l’appel dans un second temps, le Rassemblement national de Marine Le Pen ne figure pas parmi la liste des invités à l’événement. Ce lundi, Olivier Faure est revenu sur cette exclusion. Si le secrétaire général du PS n’a pas convié l’extrême droite, il a affirmé que Marine Le Pen « est la bienvenue ». Le parti a finalement annoncé lundi après-midi qu’il organiserait son propre hommage, en marge du cortège principal.
Les associations juives prudentes
Même s’il affiche son soutien à ce rassemblement, Francis Kalifat, président du Crif, demande au gouvernement de « sortir de l’incantation, pour mettre en place de véritables mesures ». Il souhaite notamment la mise en place d’un plan spécial de lutte contre l’antisémitisme. Le grand rabbin Haïm Korsia, qui avait affiché son « soutien indéfectible à Alain Finkielkraut » sur Twitter attend lui aussi des actions rapides : « Il faut maintenant annoncer des actes », a-t-il déclaré. Le rabbin Gabriel Farhi, du mouvement juif libéral de France, a annoncé au JDD qu’il allait ne se rendrait pas à l’événement.

Plusieurs rassemblements auront également lieu en région, à Strasbourg, Bordeaux ou encore Toulouse.

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