« On travaille sur des hypothèses » indique Dominique Delorme, son directeur.
A l’heure du confinement, qu’est ce qui se dessine pour les Nuits de Fourvière, programmées du 2 juin au 31 juillet ? David Kimelfeld, président de la Métropole de Lyon, un des financeurs du festival, a déclaré qu’un report des Nuits de Fourvière est « tout à fait évident »
Dominique Delorme, son directeur, estime, lui qu’«aujourd’hui, on n’est pas en mesure de prendre des décisions. Un décret fixe la fin du confinement au 15 avril. Notre montage est prévu la dernière semaine d’avril et la première semaine de mai. Je ne peux annuler des personnes qui ont signé des contrats. On ne peut que travailler sur des hypothèses ».
L’équipe organisatrice travaille avec une centaine de productions qui sont autant de petites entreprises. Elle ne sait pas quels artistes pourront être présents. Un exemple ? « La pièce chorégraphique Omma est créée par Josef Nadj, dont le studio est à Budapest. Ses huit danseurs vivent en Europe et en Afrique. Ils devaient répéter à Bobigny en avril et mai. Pourront-ils se rejoindre ? » interroge Dominique Delorme.
« On ne peut pas faire de déficit »
La situation est complexe. Certains groupes seront en tournée européenne comme le groupe américain les Deftones. Si des dates sont annulées, ici ou ailleurs, leurs finances seront déséquilibrées.
« On fait actuellement un inventaire des situations pour reconstruire le festival afin qu’il existe. Il ne peut pas être reporté de deux mois, en septembre, car la saison culturelle recommence. On peut éventuellement différer le début en s’assurant de retrouver un équilibre économique. On ne peut pas faire de déficit ! » conclut Dominique Delorme. Qui tient à la tenue de cet événement, fondamental pour réunir la population après l’épreuve de l’isolement.