La Commission européenne demande à la France de limiter ses émissions annuelles de dioxyde d’azote dans plusieurs agglomérations, dont celles de Lyon. Avec la menace de sanctions financières si rien ne change.
En octobre 2019, un arrêt de la Cour de justice européenne pointe douze agglomérations françaises qui dépassaient « de manière systématique et persistante la valeur limite annuelle pour le dioxyde d’azote (NO2), depuis le 1er janvier 2010. » Les sources principales d’émissions d’oxydes d’azote sont les véhicules et les installations de combustion (centrales thermiques, chauffages…).
TROIS AGGLOMÉRATIONS GOUVERNÉES PAR DES ÉCOLOGISTES ÉPINGLÉES
Les agglomérations désignées par l’arrêt de la Cour sont celles de Lyon, Paris, Clermont-Ferrand, Grenoble, Strasbourg et 6 autres zones.
Un peu plus d’un an après, et malgré l’élection de maires écologistes dans les agglomérations de Lyon, Grenoble et Strasbourg, presque rien n’a changé. En Rhône-Alpes, les récents épisodes de pollution aux particules fines ont montré que la qualité de l’air était toujours un enjeu de santé majeur.
Une étude réalisée par un groupe d’ONG européennes, publiée le 21 octobre et portant sur 432 villes du continent, évalue à 1134 € par habitant les coûts socio-économiques liés à la pollution à Lyon. L’agglomération se situe au-dessus de la moyenne européenne qui s’élève à environ 1000 €.
La Commission européenne reconnaît les efforts consentis par les autorités françaises pour améliorer la qualité de l‘air. Toutefois, à l’exception de la zone de Clermont-Ferrand, ces efforts ne sont pas encore suffisants pour limiter autant que possible les dépassements dioxyde d’azote dans le temps.