Alors que les incendies de forêt en France continuent de se propager, les producteurs de sel français profitent de la chaleur extrême. Ils s’attendent à une récolte record cet été.
« Le sel de mer vient naturellement de la mer, et vous avez besoin du soleil pour le sel de mer. Avec le soleil, le sel cristallise et beaucoup de soleil assure une production élevée », explique le marchand de sel Pascal Pichon à NOS en vue de demain.
Pichon est un négociant en sel de l’entreprise familiale Breizh Import. Son frère est saliculteur. « Il est paludier, c’est le nom d’un saliculteur dans un marais salant. Donc, ce qu’ils font, c’est récolter le sel. En Bretagne, il est récolté à la main. C’est un véritable artisanat.”
« Ils utilisent un gros bâton de bois avec une planche de bois. On dirait une sorte de balai. Le sol cristallise au fond d’un marais. Le marais est un bassin d’eau salée. Une fois le sel cristallisé, le sel est récolté à la main et c’est son travail avec le soleil.”
« Le sel n’est pas lavé, pas traité. C’est vraiment pur. Les minéraux vous donnent un goût doux. Plus doux que le sel industriel, que vous achetez au supermarché.”
“L’artisanat est une tradition. Le sel est toujours ainsi récolté. Il est également petit et le fond est en argile, alors il n’y a en fait aucune possibilité de travailler avec des machines. Alors tout sera détruit, ce n’est pas l’intention. Les gens doivent travailler à la main.”
“C’est un travail très dur. Surtout à leur époque. Il fait extrêmement chaud et ils sont maintenant presque au record. Nous sommes déjà cinquante jours sans pluie et chaque jour ils doivent récolter. Bien sûr, ils sont contents, c’est bon pour le stock. Mais c’est toujours un travail difficile.”
“Au cours d’une année normale, environ une tonne et demie de sel est récoltée par bassin. Cette année, ils sont déjà à trois tonnes, et la saison n’est pas encore terminée, donc cela peut encore augmenter. Je m’attends à environ quatre tonnes.”
Ce n’est pas la première fois que les producteurs de sel ont pu récolter autant. En 1950, ils ont également pu récolter beaucoup. « Ensuite, c’était six tonnes par bassin.”