L’Iran condamne la récente rencontre entre le président français Emmanuel Macron et quatre dissidentes iraniennes. Cela inclut Masih Alinejad, un journaliste et activiste basé à Washington qui appelle à plus de sanctions contre l’Iran.
Alinejad a discuté vendredi dernier avec le président français de plus d’options pour soutenir les manifestants iraniens. Alinejad souhaite que la France rappelle son ambassadeur, arrête les négociations sur un accord nucléaire, expulse les diplomates iraniens et organise une réunion avec une délégation de l’opposition.
Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’UE devraient approuver de nouvelles sanctions contre les politiciens et les responsables iraniens aujourd’hui à Bruxelles. Selon des sources de l’UE, cela concerne les interdictions d’entrée et le gel des avoirs dans l’UE.
De nombreux Iraniens descendent dans la rue contre le régime depuis des semaines après la mort de Mahsa Amini, 22 ans, qui a été battue par la police sexuelle pour ne pas porter son hijab « correctement ». Des dizaines de manifestants ont été tués et 15 000 arrêtés.
Emmanuel Macron a déclaré vendredi avoir « du respect et de l’admiration » pour » la révolution menée par les femmes. Selon le ministère iranien des Affaires étrangères, le président français incite à la violence en Iran en » rencontrant des gens qui veulent répandre la haine, la violence et les actes terroristes en République islamique d’Iran. »
Au total, sept ressortissants français ont été détenus en Iran, a annoncé samedi la France. Les liens entre les deux pays n’étaient déjà pas très bons, mais se sont détériorés car les tentatives de négociations sur le nucléaire, dont la France est l’une des parties, sont au point mort.
Téhéran s’en est également pris à l’Allemagne le week-end dernier, qui préconise ouvertement des sanctions plus strictes par l’intermédiaire du chancelier Olaf Scholz. « Les propos de la chancelière allemande étaient provocateurs, intrusifs et peu diplomatiques », a déclaré le ministère des Affaires étrangères.