La raffinerie de pétrole Totalenergies dans le port d’Anvers joue un rôle important dans l’approvisionnement des stations-service françaises. La production de pétrole est à l’arrêt en raison des manifestations contre la réforme annoncée des retraites. Des dizaines de pétroliers ne peuvent pas accoster.
Toujours en octobre 2022, une vague de grève a balayé la France, puis dans près de la moitié des stations-service, vous ne pouviez pas vous procurer de diesel ou d’essence. Maintenant, beaucoup moins de pompes tombent à sec. Un peu moins de 15% des stations-service connaissent une pénurie. Le gouvernement français tente de sécuriser les approvisionnements en puisant dans les réserves stratégiques de pétrole du pays. Et il peut aussi compter sur des importations substantielles, y compris de notre pays.
La production de la raffinerie de pétrole du port d’Anvers ne va normalement pas en France, car TotalEnergies approvisionne les stations-service à partir de ses raffineries en France même. Selon le porte-parole belge du groupe, Tom Claerbout, désormais « une quantité très importante d’essence » part en France. Par exemple, la raffinerie de pétrole d’Anvers contribue à empêcher l’approvisionnement en essence des stations-service françaises de se tarir.
L’approvisionnement en pétrole de la France n’est plus une évidence depuis plusieurs semaines. Les manifestations contre la réforme des retraites ont provoqué des grèves dans les raffineries de pétrole et les terminaux. En conséquence, les pétroliers ne peuvent plus décharger leur cargaison de pétrole brut dans les deux grands terminaux de transbordement de pétrole du pays. Ceux-ci sont situés près de la ville portuaire du Havre sur la côte Atlantique et dans le sud du port français de Marseille.
Le paysage marin actuel des grandes villes portuaires françaises est invisible de nos jours. Une collection de grands pétroliers y sont ancrés. Pour le port de Marseille, il y en avait déjà douze mercredi, dont l’un des plus gros navires pétroliers du monde. Il appartient à la flotte de Frontline, la compagnie pétrolière chypriote qui a tenté de fusionner avec la Belge Euronav l’année dernière.
Selon les calculs de l’agence de presse Bloomberg, tous ces pétroliers ont ensemble au moins 14 millions de barils de pétrole brut à bord. Ce nombre équivaut à environ 15% de la production mondiale de pétrole par jour. Les livraisons de pétrole à la France ont plus que diminué de moitié ce mois-ci.