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La France, l’Estonie, la Hongrie et Chypre ont annoncé mardi l’achat de missiles air-sol de type Mistral. Cette annonce a été confirmée par le ministère français de la Défense, en accord avec l’annonce faite la veille par le président français Emmanuel Macron
Afin de renforcer leurs capacités respectives de défense aérienne, notre pays, la France et trois autres pays européens ont accepté la proposition de la France d’acheter ensemble des missiles Mistral. « Ceci est la première concrétisation de la volonté d’un achat commun de capacités de défense éligibles au financement de l’Union européenne après le sommet de Versailles en mars 2022 », a déclaré le ministère français de la Défense dans un communiqué de presse.
« C’est un très bel exemple de coopération souveraine entre Européens dans un domaine très pertinent mais qui n’a pas encore été suffisamment abordé », a-t-il été ajouté lundi.
Les ministres des cinq pays ont signé lundi une déclaration d’intention lors d’une conférence sur la défense aérienne à Paris. Les missiles seront achetés auprès du fabricant d’armes français MBDA. Il pourrait s’agir au total de plus de 1 000 missiles. Les armes peuvent atteindre une cible jusqu’à six kilomètres.
Le Mistral a été utilisé pour la première fois par l’armée française en 1988. La Belgique, qui en possédait autrefois, les a vendus en 2017 en raison de restrictions budgétaires, avec des missiles obsolètes. Cependant, notre pays s’efforce de reconstruire une capacité de défense aérienne d’ici 2030, avec l’aide d’une petite unité stationnée à Lombardsijde en Flandre occidentale.
Successeur du F-35
De plus, la Belgique devient également observatrice au sein du SCAF (Système de Combat Aérien du Futur), un programme franco-allemand-espagnol visant à développer une nouvelle génération d’avions de combat. « C’est un développement important », a déclaré le président français. « Cette expansion ancrera davantage ce projet au cœur de la défense aérienne européenne de demain. »
La ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS), a déjà indiqué la semaine dernière dans une interview à ‘La Libre’ que la Belgique devait s’engager dans le SCAF. L’appareil devrait être prêt d’ici 2035-2040 et remplacera immédiatement le F-35. Cet avion de combat d’origine américaine remplacera bientôt les anciens F-16 dans notre pays.
La Belgique est prête à investir 360 millions d’euros dans le projet SCAF, a confirmé Dedonder en marge du 54e Salon international de l’aéronautique et de l’espace au Bourget en France.