Selon le chef de la police parisienne, les troubles en France ont été davantage alimentés par un manque de respect envers les autorités que par les migrants.
« Je pense que nous ne pouvons pas résumer cela uniquement à des questions d’immigration et de sécurité. Nous sommes confrontés à une crise de l’autorité dans notre pays, et nous ne pouvons pas le nier », a déclaré jeudi le chef de la police parisienne, Laurent Nunez, à la radio française RMC.
« Nous ne pouvons pas réduire tous ces problèmes à la sécurité, voire à l’immigration », a souligné Nunez. « Il s’agit d’une crise de l’autorité qui ne touche pas seulement la police nationale. »
« J’ai remarqué que de plus en plus de personnes manquent de respect et ne tiennent même pas compte de toute forme d’autorité, et pas seulement celle de la police. »
Le chef de police insiste sur l’arrêt de la stigmatisation d’un groupe de population spécifique.
Des protestations ont éclaté en France fin de mois dernier lorsque le policier Nahel M., âgé de 17 ans et d’origine algérienne, a été abattu lors d’un contrôle routier dans la banlieue parisienne de Nanterre, apparemment après avoir ignoré les ordres de s’arrêter. Des images ont révélé que la voiture s’était effectivement arrêtée.
Après le meurtre de Nahel, des milliers de personnes sont descendues dans les rues en France. Elles ont incendié des véhicules et des bâtiments publics, dont des mairies et des écoles. Environ 4 000 personnes ont été arrêtées, principalement des adolescents, selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.