3750
L’Espagne est un pays viticole et on y trouve des milliers de champs de raisins, mais apparemment, il n’y a pas suffisamment de travail. C’est pourquoi chaque année, vers la mi-août, des milliers d’habitants d’Espagne partent en France pour y travailler comme saisonniers dans la récolte des raisins. Cette année, il s’agit d’environ 15 000 vendangeurs espagnols.
Sur le nombre total de saisonniers espagnols, environ 75% viennent d’Andalousie. Il y a 11 300 vendangeurs d’Andalousie, 1 000 de la région de Valence, 650 de la région de Murcie, 450 de Castille-La Manche et le reste provient d’autres régions autonomes, selon les syndicats espagnols.
Comparé aux chiffres de l’année dernière (2022), lorsque 15 000 « temporeros españoles » sont partis pour la « vendimia francesa » en France, le nombre de vendangeurs en provenance d’Andalousie a particulièrement augmenté. Les vendangeurs espagnols se rendront à Perpignan, Nîmes, Avignon, Bordeaux, Marseille, Toulon et Valence. 58% des vendangeurs espagnols sont des hommes et 42% sont des femmes.
Normalement, les travailleurs saisonniers espagnols partent en France vers la mi-août, où ils se rendent en autocars organisés. La période de récolte des raisins elle-même dure entre 20 et 25 jours, après quoi les vendangeurs retournent en Espagne. Mais il y a aussi des vendangeurs qui restent plus longtemps, car ils se déplacent vers différents champs de raisins ou régions pour y travailler pendant 40 à 50 jours. Il y a également des dizaines de saisonniers qui restent jusqu’à six mois en France.
En moyenne, un vendangeur espagnol travaille 35 heures par semaine et le salaire horaire est de 11,52 euros, soit environ 3 euros de plus que le salaire horaire en Espagne. Mais en plus du salaire horaire plus élevé et des semaines de travail plus courtes, il y a de nombreux avantages supplémentaires tels que la constitution d’une pension et l’aide aux parents ayant des enfants de moins de 20 ans. Ce sont des conditions de travail qui ne s’appliquent pas en Espagne, sinon les vendangeurs resteraient en Espagne même, selon les syndicats espagnols.