L’expulsion d’un militant palestinien par la France peut se poursuivre, selon une décision du Conseil d’État, le plus haut tribunal administratif. Cette décision annule ainsi la suspension de l’expulsion prise par une juridiction inférieure.
La personne concernée est Maryam Abu Daqqa, membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation de gauche considérée comme terroriste par les Israéliens et l’Union européenne.
Le Ministre de l’Intérieur a ordonné l’expulsion en invoquant des raisons de sécurité nationale. Cependant, le juge de Paris avait suspendu cette ordonnance, arguant du manque de preuves de l’implication d’Abu Daqqa dans des activités terroristes.
Le Conseil d’État a pris une position contraire, soutenant que le Ministre de l’Intérieur était en droit de contredire le jugement parisien. Selon le Conseil d’État, Abu Daqqa jouait un rôle central au sein du FPLP et entretenait des contacts avec des individus impliqués dans des attentats terroristes.
Au début du mois d’août, Abu Daqqa avait obtenu un visa du consulat de France à Al Qods (Jérusalem) et avait été invitée à participer à plusieurs conférences sur le conflit israélo-palestinien. Son engagement féministe était la raison de son invitation, selon Ersilia Soudais du parti Trots France (gauche radicale), qui l’avait sollicitée pour intervenir lors de la projection du documentaire « Yalla Gaza » le 9 novembre à l’Assemblée nationale française.